De sources crédibles, l'on apprend que le maire d'Arzew ferait, aujourd'hui, l'objet d'une suspension de ses fonctions par le wali d'Oran suite à sa mise en examen, il y a quelques jours, par le juge d'instruction près le tribunal de Aïn El Turck. En effet, le maire d'Arzew fait l'objet, depuis plusieurs semaines, d'une instruction judiciaire relative à plusieurs affaires liées à sa gestion, notamment l'affaire d'expropriation d'un ressortissant français de son bungalow sis sur la côte de la baie d'Arzew. Un bungalow convoité par le fils de l'un des conseillers du président de la République. Mercredi dernier, une session extraordinaire de l'Assemblée populaire communale d'Arzew s'est tenue, conformément à l'article 32 du code communal qui stipule : « Lorsqu'un élu est sous le coup d'une poursuite pénale, le wali peut demander, à titre consultatif, l'avis de l'Assemblée communale avant la suspension, à titre conservatoire, jusqu'à la fin de l'instruction en cours. » C'est ainsi que sur l'initiative de Mme le chef de daïra, en sa qualité de représentante du wali au niveau local, les quatorze élus, sur les quinze que compte la commune, n'ont pu se départager. Sept ont voté pour la suspension et sept autres ont estimé que les charges retenues contre le premier magistrat de la ville ne sont, « au stade actuel de l'enquête, que des présomptions ». Cela étant dit, le juge d'instruction près le tribunal de Aïn El Turck a placé, il y a quelques jours, le maire d'Arzew sous contrôle judiciaire et son passeport lui a été retiré. L'on saura, par ailleurs, qu'une réunion extraordinaire de l'Assemblée communale se tiendra incessamment pour procéder à l'élection d'un nouveau maire pour la ville. Compte tenu des dissensions et des conflits entre les différentes composantes de cette Assemblée, l'issue demeure, selon de nombreux observateurs, incertaine ou conduirait carrément à une situation de blocage. Pour rappel, l'Assemblée communale de la ville d'Arzew est composée de cinq élus d'une liste indépendante - à laquelle appartient le maire suspendu -, quatre élus d'une autre liste d'indépendants appelée Er Rahma et quatre élus du parti du FLN.