Les artisans du secteur du bâtiment, par le biais de leur association “Ahmed-Zabana”, viennent de lancer un appel au ministre du Tourisme et de l'Artisanat, et ce, dans le but de lever la contrainte qui suspend leur activité d'artisan, pour défaut d'un plan de charge. Dans la lettre envoyée au Premier responsable du secteur, ils ont retracé l'historique de leur association, déclarant dans leur missive qu'elle regroupait plus de mille artisans qui aspirent et œuvrent pour le développement de la wilaya d'Oran. Ils ajoutent aussi qu'ils rencontrent d'énormes difficultés à obtenir des conventions pour les travaux. Ils reprochent aussi à la commission des marchés de la wilaya d'Oran de les écarter carrément de toute soumission, au motif de manque d'attestation de qualification. Selon la déclaration du président de l'association, le décret n°06 du 10/10/2010 offre la possibilité aux artisans de participer pleinement au développement et à l'édification par des conventions, allant jusqu'à concurrence de huit millions de dinars. Ils concluent dans leur requête qu'ils sont condamnés au chômage, dans le cas où le ministre ne mettrait pas fin aux abus et la terminent ainsi: «Monsieur le Président de la République a mis en place tous les moyens pour éradiquer le chômage et éviter de telles situations…» Le Ministre du Tourisme a été clair lors de son point de presse, tenu à l'occasion de l'ouverture de la saison estivale aux Andalouses et à ce propos, il dira que les artisans devraient constituer des associations, comme cela a été fait au niveau de la wilaya de Mostaganem et les artisans ont pu ainsi réaliser, à eux seuls, 200 logements. Rencontrés après une réunion au siège de leur association qui se trouve au niveau de la chambre des artisans et des métiers d'Oran, ex-Printania, nos interlocuteurs ont montré leur ras-le bol, devant cette situation et promettent d'autres actions dans les jours qui vont suivre, et ce, dans le cas où la tutelle ne daignerait pas leur répondre. Ils disent avoir été écartés sans préalable de la réhabilitation du vieux bâti à Sidi El Houari et promettent de divulguer à qui de droit la véritable cause de leur mise à l'écart dans le projet. Affaire donc à suivre