Les locataires ainsi que les propriétaires des habitations en préfabriqué subissent toujours la chaleur torride de l'été et le froid glacial de l'hiver. Une situation longuement décriée par la représentation des familles sinistrées, en l'occurrence Mohamed Yacoubi. Depuis le 10 octobre 1980, date de la catastrophe naturelle qui a frappé la région de Chéliff, la famille qui a bénéficié d'un chalet et qui disposait, à cette période de quatre enfants, se trouve actuellement composée de plus de deux familles et nécessite donc un logement dans la ville nouvelle. La procédure relative à l'éradication du préfabriqué, gérée par des gens non capables de statuer sur les quelques dossiers déposés par les citoyens dont leur nombre entre les mains de la commission est très minime par rapport au nombre de logements en préfabriqué. Même l'aide financière de 70 millions reste très insuffisante pour réaliser un logement adéquat, ce qui a fait fuir bon nombre de chefs de famille. Il a fallu donc plus de trente années pour voir enfin la construction de trois villes nouvelles en dur, à Chorfa, El-Hassania et Chettia. La ville de Chettia qui comprend 2.300 logements sociaux réceptionnés récemment, reste toujours dans l'attente d'être attribuée. La conception architecturale est d'un point de vue remarquable et l'aménagement extérieur présente un décor exemplaire. De plus, les ensembles se distinguent par la qualité et la nature des matériaux utilisés tels que le marbre et le bois noble. Ajoutant à tout cela, les équipements d'accompagnement nécessaires, comme les structures éducatives, administratives et commerciales. Les deux autres nouvelles cités englobent 4.000 logements d'un même type. Dans un premier temps, les 6.300 logements étaient destinés en particulier aux locataires de ce type d'habitat avant d'être versés dans le social à la suite du refus des familles sinistrés. Ces mêmes citoyens avaient rejeté l'option du gouvernement, demandant de rester sur place pour une question d'espace et d'éclatement de famille. Les commissions d'attribution de Chlef et Chettia n'ont pas d'autres moyens que de traiter minutieusement chaque dossier au lieu de tomber dans les erreurs du passé lorsque plusieurs citoyens possédant des lots de terrains et même des aides financières de l'Etat en ont bénéficié. Cette anomalie a été portée plusieurs fois à la connaissance des autorités mais en vain. Ces personnes bénéficiaires ont loué ou bien vendu leur appartement au vu et au su des membres de la commission.