Le siège de l'Agence Nationale de Soutien à l'Emploi de Jeunes (ANSEJ), sis au quartier Gambetta, a été secoué, hier matin, par une forte protestation menée par près de 200 jeunes qui ont pris d'assaut le siège et occupé tous les bureaux. Ce qui a contraint un nombre de fonctionnaires de cette agence à quitter les lieux. Les forces de l'ordre ont intervenu pour rétablir l'ordre. Selon les jeunes mécontents, l'objet de cette protestation est le retard, imputé aux services de l'ANSEJ, du versement aux banques des 29% du montant du financement des projets retenus dans le cadre de soutien aux jeunes. «Nous avons accompli toutes les démarches administratives et nous nous sommes acquittés de toutes les charges financières nécessaires, il y a plus de 2 mois. En revanche, les services de l'ANSEJ n'ont pas versé aux banques les 29% du montant du projet constituant sa tranche de participation dans le montage financier du crédit. Du coup, les banques n'ont pas libéré les crédits alloués aux projets que nous avons dérochés et ne peuvent le faire sans le versement des 29% à la charge des services de l'ANSEJ. Nous réclamons une solution urgente à ce problème qui freine l'aboutissement de nos projets et nous souhaitons qu'une enquête soit ouverte sur les grandes tracasseries bureaucratiques auxquelles font face les jeunes», diront à l'unisson les jeunes protestataires. Sur un autre registre, ces jeunes estiment que la structure de réception des dossiers de projets ANSEJ n'est pas appropriée à sa fonction, notamment son emplacement à l'extérieur des bureaux de l'ANSEJ. Du coup, les jeunes postulants aux projets ANSEJ se voient infliger la corvée d'attendre des heures sous un soleil brûlant pour déposer leurs dossiers. N'était l'intervention des agents de l'ordre, l'indignation, exprimée hier par les 200 jeunes, aurait bien pu se transformer en émeute. Réagissant à la colère des jeunes, le chef de service compétent au niveau de l'ANSEJ a expliqué que ce problème est dû au manque de liquidités. Le même responsable a précisé que les services de l'ANSEJ ont épuisé la totalité du budget annuel et attendent le versement du budget complémentaire consacré par la loi de Finances complémentaire 2011. Il ajoutera aussi que les services de l'ANSEJ reçoivent quotidiennement jusqu'à 70 jeunes. Selon le même interlocuteur, les postulants des projets ont droit au même traitement et l'ANSEJ est la cible de certains milieux qui œuvrent à perturber son fonctionnement.