En matière de renfort, il faut, selon le patron des Verts, poursuivre la prospection et vérifier si certains éléments brillants ont leurs documents administratifs pour pouvoir évoluer en sélection. «En tout cas, ce seront les meilleurs et les plus en forme du moment qui joueront». «Je suis quelqu'un de très ouvert au dialogue et je n'ai peur de dire la vérité à personne. Mon destin est peut-être maudit et parsemé d'aventures, mais je n'ai pas peur de la vérité, malgré mes performances avec le Raja, le PSG, Lille, la Côte d'Ivoire et d'autres». Il se rassure tout de même : «J'ai beaucoup d'amis algériens, dont des managers. Avec le président Raouraoua, il y avait de la sincérité, même s'il s'agit d'un challenge délicat. Je reste optimiste. Je suis confiant dans mon travail, mais les résultats dépendent de nombreux autres paramètres». Concernant les derniers résultats enregistrés par l'équipe nationale, le nouveau sélectionneur national dresse son constat. «Il y avait une nette baisse de régime après la CAN et le Mondial 2010. Cela peut être expliqué par une saison chargée qui a fini par porter préjudice aux joueurs. J'affirme que c'est un constat superficiel, mais je ne veux pas parler du passé. Je vais tout d'abord remobiliser la troupe et apporter ma touche», a-t-il précisé. L'un des sujets sur lesquels Halilhodzic s'est attardé, c'est bien la discipline du groupe, sa façon de faire et de voir les choses, la manière dont il veut travailler avec comme devise : une main de fer dans un gant de velours. Et il ne s'en cache pas. «Là où je suis passé, j'ai instauré un code que tout le monde a respecté, que ce soit Drogba ou un autre. Les retards aux entraînements et les arrivées tardives aux stages, ça ne marche pas avec moi», avertit-il. Il martèle ensuite : «Jamais dans ma vie, un dirigeant, un président ou un journaliste n'a discuté mes choix. Avec la Côte d'Ivoire, des joueurs comme Yaya Touré ou Drogba ont été mis sans problème sur le banc. Avec l'Algérie, ce sera la même chose. Il faut savoir que j'ai beaucoup de personnalité et la réussite, c'est 95% de personnalité et 5% de travail. Peut-être que j'ai pris un risque, mais il y a tellement de gens qui ont aimé travailler avec moi que j'ai répondu favorablement. Ce qui n'est pas le cas pour d'autres, et cela à cause de ma forte personnalité». Il ajoute : «Je n'ai jamais décalé ou retardé un entraînement car je suis respectueux de la ponctualité». Ainsi, Halilhodzic parle de sa personne en toute simplicité, sans se prendre la tête, dans un naturel qui cadre avec son accent et sa gestuelle.