La chaleur torride de l'été sévit déjà dans la région de Chlef mais ce qui irrite davantage la population ce n'est guère cet aléa du temps mais la prolifération des moustiques à travers les différents quartiers des villes de Chlef, une situation qui, de l'avis de nombreux Chélifiens, n'a point été efficacement prise en charge par les élus locaux. «Plusieurs zones d'habitations n'ont pas été touchées par le traitement», affirme-t-on en soulignant que «l'opération de désinfection est ainsi totalement ratée». Comment explique-t-on cela? Pour les habitants des quartiers souffrant de ce problème, l'épandage de larvicides n'aurait pas été fait au moment opportun. «Le faire lorsqu'il vente, tôt le matin, ne serait à notre sens pas efficace», disent les habitants. Ce n'est pas la seule tare! La commune semble négliger un autre fléau, également dangereux, et pour lequel elle dispose d'un personnel technique formé. Il s'agit de l'envahissement de certains quartiers par des chiens et chats errants. Même les centres urbains n'échappent pas à ce problème. «Pourtant, nous affirme-t-on, le responsable de l'inspection vétérinaire de la direction des services agricoles (DSA) est à cheval sur ce point précis auprès de certaines APC.» en tout cas, le responsable en question ne manque pas de signaler continuellement «une carence manifeste dans la lutte contre les chiens errants». Selon le représentant de la DSA, «certains responsables ignorent complètement les instructions de la tutelle en matière d'abattage de ces bêtes». «Même les communes, qui ont enregistré des cas de rage, n'ont pas daigné y souscrire, affichant une indifférence totale à l'égard des directives de la wilaya», souligne-t-il sur les ondes de la radio locale. Il ajoute que «la prolifération de ces chiens est due particulièrement à l'absence d'une action continue en matière d'abattage des chiens et chats errants».Et dire que ces bêtes qui ont envahi villes et villages représentent un danger certain pour les citoyens. Pour rappel, huit nouveaux cas de rage ont été recensés depuis le mois d'avril à travers le territoire de la wilaya de Chlef. Ce nombre est jugé plus élevé que celui enregistré durant le premier trimestre de l'année en cours, au cours duquel six cas seulement ont été déclarés. Sur ce point, les municipalités sont pointées du doigt pour lequel ils refusent de s'impliquer dans le traitement et la désinfection des sources de prolifération des vecteurs de cette affectation, tels que les dépotoirs sauvages et l'insalubrité.