Là où les autres sélections nationales ont échoué, l'équipe militaire a réussi en s'adjugeant, avant-hier soir, à Rio de Janeiro, le titre mondial en battant, en finale, l'Egypte sur le score de 1 à 0. En fournissant un match héroïque face au tenant du titre, l'Egypte, l'équipe nationale militaire a réalisé un véritable exploit en offrant à l'Algérie son premier trophée mondial de la catégorie sur la mauvaise pelouse du stade Joao Havelange de Rio de Janeiro. Certes, les Verts, drivés par Abderahmane Mehdaoui, n'ont pas fourni un jeu spectaculaire, mais comme dit l'adage : «Une finale ça ne se joue pas, ça se gagne». Et, c'est ce qu'ont fait les coéquipiers du gardien Berrefane puisqu'ils ont vraiment tenu tête à des Egyptiens un peu trop sûrs d'eux et qui, à la fin du match, n'ont pas accepté la défaite, provoquant comme d'habitude une bagarre générale, histoire de gâcher la joie des Algériens. Ces derniers n'ont, d'ailleurs, pas raté la première occasion qu'ils se sont procurée pour mettre le ballon dans les filets. Suite à une échappée, Okbi sur l'aile gauche sert sur un plateau le petit lutin du MC Oran, Sid Ahmed Aouadj qui vient battre le gardien Hafedh Gharib à la 17'. En seconde période, c'est pratiquement le même scénario avec des Egyptiens qui pressent et des Algériens qui jouent le contre mais avec moins d'erreurs, derrière, notamment dans l'axe de la défense, comme en première période. A un quart d'heure de la fin, Bentaleb, souffrant de crampes, laisse sa place à Chenah, le joueur de Ras El-Oued, alors qu'à la dernière minute de la partie, c'est Aberane, le défenseur mouloudéen, qui remplace Sidhoum. Les minutes s'égrènent jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre brésilien, Gilberto Henrique, qui délivre les Algériens qui, malheureusement, seront invités à une partie de boxe en raison du comportement antisportif de certains joueurs égyptiens. Toutefois, cet incident regrettable n'enlève rien au mérite de nos joueurs qui ont cru en leurs chances jusqu'au bout, notamment après avoir éliminé le Brésil sur ses terres en demi-finale. Le sélectionneur national Abderahmane Mehdaoui a cru, lui aussi, en son équipe puisqu'il a prédit que cette dernière allait jouer les premiers rôles et, pourquoi pas, décrocher le Graal. Cette fois, c'est fait ! Les Algériens peuvent être fiers de cette sélection composée de jeunes joueurs du cru qui ont besoin d'un peu plus d'attention et de moyens pour progresser et réaliser des performances. Merci aux Verts… militaires.