Le football militaire algérien est sur le toit du monde. La balle ronde vient, en effet, de créer la sensation en arrachant avec brio la Coupe du monde militaire, samedi soir, au stade olympique Joao-Havelange, en battant en finale la sélection égyptienne sur le score de 1 but à 0. L'unique réalisation de la partie fut l'œuvre de Sid-Ahmed Aouadj (17'), à la conclusion d'un joli retrait de la gauche effectué par Okbi Benhaddouche, une action identique que celle de Belloumi au Mondial 1982 lorsqu'il avait inscrit le second but de l'Algérie face à l'Allemagne sur une belle ouverture de la gauche par Assad. Cette consécration, fortement méritée, de la part de nos jeunes militaires, la première de toute l'histoire, vient d'enrichir le palmarès national dans la mesure où depuis la CAN-1990, aucune sélection du pays n'a pu remporter des trophées. Après la participation des Verts au mondial sud-africain de 2010, c'est au tour des militaires de hisser les couleurs du pays à la plus haute marche du podium, grâce à l'effort de la politique en matière sportive menée par le général Bouziane Mokdad, chargé des sports militaires. Il a à son actif plusieurs titres continentaux et vient de les clôturer par un titre mondial qui restera gravé à jamais dans l'histoire du football algérien. Idem pour le driver national, Mehdaoui, lequel n'a pas cessé de multiplier les regroupements en réussissant dans un laps de temps record, à former un groupe fort et homogène. “Je suis très ému et heureux pour ce titre mondial que je dédie à tout le peuple algérien. Je rends hommage à mon équipe qui a su faire preuve de beaucoup d'assiduité dans le jeu, et à tout mon staff qui a été à la hauteur, sans oublier les responsables du sport militaire en Algérie, et à leur tête, le général Mokdad Bouziane, qui a tout mis à notre disposition. C'est l'Algérie qui a gagné aujourd'hui ; je suis très fier pour mon pays”, dira Mehdaoui avec joie et enthousiasme. Pour revenir à la rencontre proprement dite, les Verts ont géré intelligemment la partie ; même s'ils ont subi en grande partie le match, ils ont pu, toutefois, sortir victorieux. L'entraîneur Abderrahmane Mehdaoui a tissé une véritable toile, ne laissant que peu d'espace aux égyptiens, qui ont pu imposer leur jeu sans pour autant atteindre les buts très bien gardés par l'excellent Berrafane, auteur non seulement d'une belle finale, mais d'un bon tournoi, car, c'est lui qui a propulsé les Algériens en finale, grâce à son arrêt décisif lors des tirs au but en demi-finale contre le Brésil. Le gardien de la JSK a été pratiquement le meilleur homme des Verts militaires à Rio de Janeiro. Lors de cette finale, il a annihilé plusieurs tentatives égyptiennes, notamment à la 23' de jeu, lorsqu'il s'interposa avec brio à Chikabala. Les Algériens avaient la possibilité de tuer le match par le biais de Mohamed Amroune, très égoïste dans le jeu, lorsqu'il se présenta seul face au gardien égyptien mais son tir fut arrêté sur la ligne de but, alors que Aouadj était seul et démarqué (26'). Les égyptiens accentuent la pression et ont failli niveler la marque à la 30' de jeu, suite à un bolide de l'attaquant Mohamed Ismat qui trouva Khelili à la parade pour sauver sur la ligne de but. La seconde période ne changea en rien, puisque les hommes de Mehdaoui ont résisté aux assauts des Pharaons et ont pu conserver leur maigre avantage dans un stade affreusement vide, pour s'emparer de ce premier titre historique pour l'Algérie, qui a retrouvé sa place dans le gotha mondial. Notons qu'en fin de partie, une bagarre générale a eu lieu suite à l'agression d'un joueur égyptien portant le n°14 sur l'entraîneur des gardiens algériens, Brahim Izri. L'Algérie avait débuté le tournoi par une défaite (1-0) contre le Brésil. Elle avait, ensuite, largement battu l'Uruguay (5-0), puis de nouveau réussi un score sans appel de (7-0) contre le Surinam. En demi-finale, les Verts ont battu le Brésil aux tirs au but (5-4) après avoir réalisé un nul vierge.