Bernard-Henri Lévy, s'appuyant sur Camus et prenant fait et cause pour Israël, exhorte ses lecteurs, de « suspecter» plus les victimes et de ne surtout pas « privilégier» les bourreaux. Il explique « les Palestiniens tirent sur des villes, autrement dit sur des civils» et même si ils n'ont fait aucune victime, « en droit international, cela s'appelle un « crime de guerre» ; « les Israéliens ciblent des objectifs militaires» et s'ils ne font que des victimes civils leurs méfaits « dans la langue de la guerre, porte un nom-« dommage collatéral». Ceux qui auront vu les nombreuses photos de ses enfants déchiquetés, cette innocence ensanglanté sauront désormais à quoi peut ressembler « un dommage collatéral», version BHL. Le mercredi d'Achoura 2009, lorsqu'à peine rentré à la maison, j'allume la télévision ; elle s'ouvre sur LCP, la chaîne parlementaire française. Nicolas Sarkozy présentait ses vœux de président de la république française aux parlementaires. L'ex-« meilleur candidat d'Israël à la présidentielle française», selon les mots de son lieutenant de campagne électoral, Christian Estrosi, Ou selon le correspondant en France du quotidien Haaretz (28 novembre 2007) qui cite le même Estrosi « le candidat naturel des électeurs juifs», tempêtait : « ... et la France a condamné le lancement des roquettes par le HAMAS...», Je ne suis pas étonné. Reçu le 12 septembre 2006 à Washington, Nicolas Sarkozy déclarait à George W bush, à propos de la seconde guerre du Liban, « Je veux dire combien je me sens proche d'Israël. Israël est la victime. Israël doit tout faire pour éviter de passer pour l'agresseur. » L'entretien que Zeev Boïm, ministre israélien, venu à Paris en juillet 2006 pour » bénir » 1200 émigrants juifs de France, qui vont effectuer leur « alya » – c'est-à-dire s'installer définitivement en Israël – a eu avec le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, est éloquent. « Je l'ai remercié pour sa défense d'Israël et lui ai transmis les félicitations d'Ehoud Olmert. (M.) Sarkozy est revenu sur le fait que le Hezbollah était responsable de l'agression. Il m'a demandé : « De combien de temps l'Etat d'Israël a-t-il besoin pour terminer le travail ? » Je lui ai répondu : « Une semaine à dix jours. » J'éteints la télé je sais qu'Israël va continuer en toute quiétude sa « busherie sharognard». Les atrocités et les crimes deviennent vraiment abominables quand l'urgence des arbitres est de voler systématiquement au secours des assassins pour les plaindre. Ni la trahison égyptienne ni la lâcheté des gouvernements arabes n'exonèrent la communauté internationale. Le gouvernement d'Israël conduit les juifs, hier victimes de la shoah, aujourd'hui bourreaux des palestiniens, droit dans le mur, non pas celui de honte, celui de Sharon, mais celui bien plus implacable de l‘Histoire. Ghaza restera une déchirure béante dans nos cœurs mais une tache indélébile et infamante sur la conscience des gouvernants du monde. Et s'il me restera une seule preuve que Dieu existe, je m'agripperais à l'idée que les massacres successifs et les crimes contre un peuple maintenus dans le ghetto le plus surpeuplé de la planète qu'est Ghaza, emmuré sur sa propre terre en Cisjordanie et désarmé pour le faire supplanté par un autre ne peuvent être couverts ni par l'hypocrisie des maîtres du monde ni par la forfaiture arabe. Chacun répondra de ses actes devant l'Infaillible qui s'est prescrit la justice comme attribut, Dieu ! le calvaire du peuple palestinien parait si interminable, mais demain arrivera toujours trop vite pour les criminels. Réveillez Sharon ! A Ghaza, je suis surpris à m'étonner que les cris des enfants palestiniens, les implorations au ciel de leurs mères, la colère des pères, le strident désarroi des ambulances, tout cela sur fond du vacarme effrayant de l'aviation de Tsahal semant la mort n'aient pas pu ranimer Sharon. Il se serait pourtant délecté de tout ce sang innocent déversé à profusion avec la bénédiction des hypocrites et de tout ce que le monde compte d'indécrottablement veule. S'est-il suffisamment repu du sang palestinien que ses sens en sont saturés ? Serait-il aussi mort que l'âme de nos raïs dont l'aptitude à s'indigner pour ces atrocités infligés à un peuple démunis s'est définitivement éteinte de leur cœur. Le peu d'énergie qui leur reste, ils la consacrent à placer qui sa progéniture, tel autre à s'agripper désespérément au pouvoir ; tous entendent trôner sur la finitude des choses ad vitam æternam. Certains se seraient même plaints de ne pas avoir le peuple qu'ils méritent ! Au crépuscule de leur vie, ils sont mus par le désir irrépressible de nous gratifier du dernier acte où leur sénescence physique rivalise avec leur décrépitude intellectuelle. Après le déshonneur, la douceur des escarres ! Vive Hugo Shavez ! Vive Evo Morales, Vive Mahmoud Ahmadinejad,! Vive Recep Tayyip Erdogan,! L'indignation du vénézuélien, du bolivien, de l'iranien et du turc a autant montré le diktat euro-américain ne fait plus taire tout le monde mais a aussi montré que combien les dirigeants arabes étaient plongés dans un état comateux plus profond que celui dans le lequel Ariel Sharon est conservé. Le premier ministre turc, de plus en plus accusé « d'incitation à l'antisémitisme » parce qu'il refuse de servir faire valoir aux leaders israéliens et surtout de faire carpette devant le traitement humiliant qu'Israël réserve à la Turquie à cause d'une série, diffusée sur une chaîne privée, « La vallée des loups », qui a ulcéré les sionistes. Son scénariste turc prépare déjà un nouveau film, qui promet-il, « montrera Israël tel qu'il est, avec des mains couvertes de sang, sans pitié (…) méprisant toutes les valeurs humaines ». On se souvient de la leçon de civisme magistrale qu'Erdogan tint obstinément mais calmement à donner à, Au forum économique de Davos 2009. Courageusement, il lui rappela comment Israël décline le 6ième Commandement de la Torah « tu ne tueras point» en meurtres sous toutes les formes d'horreurs. Il rétorqua courageusement au comportement grossier de Shimon Pérès, à qui Les organisateurs avaient accordé un peu trop généreusement une longue intervention pour justifier la féroce offensive sur Ghaza, « Vous parlez trop fort, vous élevez beaucoup trop la voix, c'est un signe psychologique de culpabilité.», lui dit-il, et ajouta « quand il s'agit de tuer, vous savez très bien comment vous y prendre. Je sais comment vous avez tiré et tué des enfants sur la plage». J'ai entendus deux de vos anciens premiers ministres tenir des propos très graves « quand nous partons en Palestine sur nos tanks nous nous sentons plus heureux». il s'appuiera sur le témoignage d'une personnalité juive qui atteste que « la barbarie israélienne va bien au-delà de la cruauté ordinaire» Il n'hésita pas à dénoncer ceux qui ont applaudi au discours de Peres « car les applaudir signifie partager ces crimes avec eux Abdelouahab Mokhbi: Algerienetwork