Les constitutionnalistes sont divisés, sur l'appel de Gaid Salah et report de la présidentielle Pour le juriste Amar Rekhila, spécialiste en droit constitutionnel, a indiqué, lors de son passage dans un direct sue TSA, mardi 28 mai, que le Conseil constitutionnel se dirige vers l'annonce de « l'impossibilité » de tenir l'élection à la date fixée, d'où l'annulation du décret relatif à la convocation du corps électoral datant du 9 avril dernier, Pour la constitutionnaliste Fatiha Benabbou, le chef d'Etat par intérim Abdelkader Bensalah ne peut pas prolonger son mandat de 90 jours. L'article 102 de la Constitution stipule que des élections présidentielles sont organisées durant cette période. Le chef d'Etat par intérim cédera sa place après au président élu.La Constitution n'a pas prévu le cas de non-organisation d'élections présidentielles durant le mandat provisoire du chef de l'Etat. « C'est pour cette raison que le dialogue doit avoir lieu avant la fin du mandat de Bensalah début juillet.L'idéal est que les personnalités politiques, qui ont proposé des feuilles de route de sortie de crise, se retrouvent pour dégager des initiatives. Les gens du hirak doivent aussi se concerter. Il faut s'organiser maintenant pour essayer de trouver une solution pour ne pas aller droit dans le mur », Pour Amar Rekhila, le Conseil constitutionnel peut produire « une fetwa » constitutionnelle pour sauver le chef d'Etat par intérim de l'impasse et éviter au pays « le vide institutionnel »Reporter l'élection, puis dialoguer Il propose une large lecture de l'article 103 de la Constitution qui autorise le report de l'élection présidentielle de 60 jours dans le cas du décès d'un candidat entre deux tours…. Le dialogue peut, selon lui, être organisé durant cette période pour préparer le terrain à une élection acceptée par tous. Pour Allaoua Layeb, spécialiste en droit public, ce dernier a proposé, lors d'un débat cette semaine au Forum El Moudjahid, que le Conseil constitutionnel prononce « une déclaration constitutionnelle » permettant le report de l'élection présidentielle et le maintien de Abdelkader Bensalah à son poste jusqu'à la proclamation du vote du nouveau président de la République, « élu par le peuple », pour éviter au pays « le vide institutionnel » Les spécialistes en droit constitutionnel s'accordent à dire que la question de l'organisation d'un dialogue relève du politique, pas du juridique. La Constitution, selon eux, n'a rien prévu en la matière. A leurs yeux, la balle est dans le camp de la classe politique et des décideurs actuels pour trouver « les formes idoines » de la tenue du dialogue « qui rassemble tout le monde