A quelques jours du coup d'envoi de futsal le 28 janvier prochain, place à la polémique. Le choix du Maroc d'organiser la compétition à El Ayoune au Sahara occidentale, fait couler beaucoup d'encre. En effet, le Maroc reste une puissance occupante au Sahara occidental, et toutes les résolutions de l'UA vont dans le sens de la décolonisation des territoires sahraouis. Des gouvernements dans le monde ne reconnaissent pas la souveraineté de cette monarchie sur ce territoire occupé. L'Algérie n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler qu'il n'existe aucun lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental et qu'il s'agit de territoires distincts, d'où son refus catégorique de participer à une compétition officielle de la CAF domiciliée dans une ville occupée. Elle a en plus expliqué que ce geste irréfléchie, risque de créer des fissures au sein de la famille du football africain. Cette décision, à connotation politique, prône déjà une division. L'Afrique du Sud par la voix de la Fédération de football (SAFA) a annoncé le retrait de son équipe nationale de futsal de la CAN 2020. Consciente du risque d'amende qu'il lui sera infligé par la CAF, Elle décide comme même de déclarer forfait. La Fédération sud-africaine de football (SAFA), tout d'abord, a annoncé que son équipe, placée dans le groupe A, ne disputera pas la phase finale. La SAFA « a décidé de déclarer forfait pour ce tournoi de futsal le Maroc ayant persisté dans sa volonté d'organiser la compétition à Laâyoune, souligne un communiqué. L'Afrique du Sud n'a pas de problème quant au fait de jouer au Maroc. Mais en conformité avec le gouvernement sud-africain et avec les résolutions de l'Union Africaine, l'Afrique du Sud ne jouera pas au Sahara occidental ». De son côté, la Fédération algérienne de football (FAF) a adressé une lettre au président de la Confédération africaine de football (CAF) dans laquelle elle “dénonce et s'oppose” à la domiciliation de la Coupe d'Afrique des nations de futsal 2020. La FAF s'est, elle, indignée du fait que la CAF organise de tels événements au Sahara occidental. « La FAF a tenu à informer qu'elle ne prendra pas part aux festivités du 63ème anniversaire (8 février prochain) de la CAF s'il advient qu'elle soit invitée, affirme un communiqué. La FAF demande à ce que la domiciliation des événements cités précédemment dans la ville occupée de Laâyoune soit reconsidérée, pour ne pas cautionner la politique du fait accompli ». Cette posture se veut démonstrative du refus catégorique de reconnaître l'expansion monarchique au détriment des terre Sahraouie. Le refus de jouer sur une parcelle occupée se traduit notamment par le fait que l'Algérie qui dispose d'une grande influence dans la région et sans pour autant atteindre son amitié avec le peuple marocain, affiche clairement son refus à contribuer à un gestes qui pourrait nuire de près ou de loin au non-respect des droits inaliénables du peuple sahraoui. Il est entendu que cette énième stupidité du Palais royal ne doit pas passer par pertes et profits. Rabat doit savoir, une bonne fois pour toutes, que ce genre de provocations dangereuses feront l'objet de répliques systématiques. Sinon comment expliquer l'indignation de plusieurs pays africains dont L'Algérie et L'Afrique du Sud, deux poids lourds du continent. Cet acte strictement politique dans un contexte sportif est inadmissible, d'autant que l'objectif n'est pas du tout innocent et dans son parcours ne fera qu'agacer encore plus le mouvement sportif Africain. Une intention clairement nuisible qui est encore une fois une preuve convaincante d'une lamentable stratégie menée par le Makhzen .Ce dernier marque une nouvelle tentative qui témoigne de sa faiblesse face à une résolution claire, celle d'un peuple épris de liberté Mayassa H-Khoudja