Le Conseil politique de l'UDM qui a appelé les Algériens à ne pas se rendre aux urnes s'est réuni ce matin pour tirer les conclusions du faible taux de participation aux « élections » législatives qui se sont déroulées hier 10 mai 2012 en Algérie. Il note avec satisfaction l'échec patent du pouvoir qui a déployé des efforts considérables pour mobiliser la population, usant même de la menace et du chantage. Il note également l'échec des partis qui se sont engagés dans cette mascarade électorale que le peuple algérien, dans son écrasante majorité, près de 60%, a dénoncée et désavouée en s'abstenant. Les premiers enseignements que l'UDM tire de ces « élections » sont les suivants : 1. Le pouvoir est rejeté par la population qui demande un changement radical de système et de mode de gouvernement. 2. Les « réformes » politiques introduites par le pouvoir sont récusées. 3. La classe politique qui s'est présentée aux suffrages du peuple algérien est discréditée et disqualifiée. 4. L'incertitude et l'inquiétude dominent chez le peuple qui attend des réponses claires à ses aspirations politiques, économiques et sociales. Le pouvoir et la classe politique qui l'accompagne doivent, quant à eux, tirer les conséquences de la défaite que le peuple algérien vient de leur infliger. D'autant que tous ont appelé à une participation massif. 1. Leur illégitimité à gouverner et à voter les lois est manifeste. Ils ne peuvent, quels que soient les artifices politiques et juridiques qu'ils utiliseront, engager l'avenir de la nation qui vient de leur dénier ce droit. 2. Les « élections » qui viennent d'avoir lieu doivent être annulées. 3. Le pouvoir doit démissionner et ouvrir une période de transition durant laquelle des élections ouvertes à tous les Algériens, sans aucune condition, sans agrément accordé par le pouvoir, doivent être organisées pour mettre en place une Assemblée constituante souveraine, seule solution pour réparer la cohésion nationale et redonner confiance au peuple algérien.