L'instauration de la démocratie au niveau local et communal contribue à l'édification d'une démocratie durable, a affirmé mardi à Alger la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. La secrétaire générale du PT, qui intervenait à l'ouverture d'une rencontre de la Commission nationale des élus de son parti consacrée au projet de code communal, a souligné l'importance de ce projet dans "l'accompagnement" de la mise en oeuvre du Plan quinquennal 2010-2014, estimant que "l'instauration d'une démocratie locale et communale est la pierre angulaire pour mettre en place une démocratie durable". "Nous ne pouvons pas concevoir la mise en £uvre d'un projet aussi ambitieux que le Plan quinquennal dans un environnement obsolète hérité du système du parti unique et qui est, aussi, une conséquence de la tragédie nationale", a-t-elle ajouté. Sur le projet de code communal, elle a indiqué que le PT n'avait pas de préjugés et n'avais "pas de raisons de dire qu'il était négatif". Mme Hanoune a jugé "louable" l'initiative de la Commission des affaires juridiques de l'Assemblée populaire nationale (APN) de réunir des présidents d'Assemblées populaires communales de différentes obédiences politiques pour débattre du projet du nouveau code communal. Elle a mis en avant, dans ce contexte, les points positifs de ce projet citant, entre-autres, la réouverture des régies communales et la possibilité de créer des entreprises communales. La secrétaire général du PT a relevé, toutefois, que le volet du projet relatif à la démocratie participative présente des inconvénients en ce sens, a-t-elle dit, qu'il "risque de diluer les prérogatives" des élus. Selon Mme Hanoune, la démocratie participative, qui associe notamment les représentants des associations et des comités de quartier, est "dictée par les politiques de réajustement structurel de la Banque mondiale qui ont causé des désastres dans d'autres pays". Elle a estimé, à ce propos, "illogique" que l'Etat recouvre ses prérogatives au niveau central et que celles-ci soient, à travers la proposition de démocratie participative, diminuées au niveau local. Abordant la question du découpage administratif, Mme Hanoune a estimé que le nombre actuel de communes est "insuffisant" au regard de l'étendue du territoire national. "L'augmentation du nombre de communes est plus important que l'augmentation du nombre de wilayas", a-t-elle affirmé, notant que "la commune est un paramètre très important, voire essentiel dans l'édification de la démocratie". La secrétaire général du PT a indiqué, par ailleurs, que 2011 sera l'année du "renouveau" et de la "recomposition" politique, à condition, a-t-elle précisé, que les nouvelles orientations de l'Etat ne soient pas mise en £uvre dans le cadre "archaïque" du parti unique qui a généré, a-t-elle dit, "la corruption et la crise". "Il s'agit d'entrer dans une nouvelle étape pour sortir définitivement de la crise et instaurer de nouveaux rapports entre le citoyen et les institutions de l'Etat", a soutenu Mme Hanoune.