Deux ministres d'Etat, vingt-huit ministres et sept ministres délégués, telle est la composante du gouvernement Guinéen formé dans la nuit de mardi à mercredi par Mohamed Said Fofana, Premier ministre du président nouvellement élu, Alpha Condé, désormais engagé à "reconstruire une nouvelle Guinée". Le gouvernement d'Union nationale fait d'"un dosage ethnique et politique", confirme, a-t-on indiqué à Conakry, la volonté du président Condé d'entamer le processus de "réconciliation nationale", en prêtant également attention à toutes les populations dont celles de l'intérieur du pays en mal de développement. "Nous avons dit changement, il faut qu'on s'inscrive dans cette logique. J'ai toujours affirmé que je suis venu pour le changement, pour que la Guinée marche sur les rails", a sans cesse répété le président Condé dans un discours à la nation à l'occasion du nouvel an 2011. Qualifié également de "gouvernement d'ouverture" par des médias reçus à Dakar, le nouvel exécutif se penchera sur la mise en œuvre de l'action gouvernementale déclinée à travers un programme pour les cinq années à venir. "Un programme de renaissance nationale. Un programme qui va permettre à notre chère patrie de se remettre débout et de marcher désormais vers son avenir", a souligné le président de la République, qui n'a perdu pas de vue la nécessité de "renforcer la démocratie et l'Etat de droit en mettant en place des institutions républicaines fortes et crédibles". "Notre programme des cinq années à venir est un programme de renaissance nationale. Un programme qui va permettre à notre chère patrie de se remettre débout et de marcher désormais vers son avenir. Il s'agira de renforcer la démocratie et l'Etat de droit en mettant en place des institutions républicaines fortes et crédibles". Pour ce faire, les autorités guinéennes se sont montrées conscientes de travailler avec toutes forces et les instituions républicaines du pays en s'appuyant également sur l'apport de la communauté internationale. Par ailleurs, les forces armées qui ont la charge de préserver l'intégrité du territoire, doivent assumer l'autre mission, qui est celle de "la défense des institutions républicaines", a rappelé le président Condé.