Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a mis l'accent, mercredi à Oran, sur la nécessité de créer un service d'oncologie dans tous les établissements hospitaliers du pays en vue d'une meilleure prise en charge thérapeutique. Effectuant une visite à l'Etablissement hospitalier universitaire "1er Novembre" (EHU), le ministre a mis l'accent dans ce contexte sur la mise en place préalable d'un fichier national pour les cancéreux. M. Ould Abbès a affirmé que le déficit relevé en matière de radiothérapie anticancéreuse sera comblé par l'acquisition de 57 équipements neufs, signalant que "parmi les 40.000 nouveaux cas de cancéreux enregistrés chaque année, 28.000 sont en nécessité de radiothérapie, dont 8.000 seulement sont pris en charge". Un plan national de lutte contre le cancer a été mis en place, a indiqué le ministre, ajoutant qu'un fonds spécial dans ce domaine a été mis en place pour assurer la bonne prise en charge des patients, l'approvisionnement durable en stocks de médicaments et la construction de plusieurs structures spécialisées à travers le pays. La réalisation des futurs établissements mettra un terme aux contraintes des déplacements vers les centres urbains éloignés des malades habitant dans des zones reculées, a souligné M. Ould Abbès. S'agissant des stocks de médicament existant, le ministre a déclaré "qu'il n'y a pas de pénurie", affirmant que "tous les médicaments essentiels sont disponibles, y compris en produits anesthésiants". Dans une déclaration à la presse, M. Ould Abbès a annoncé qu'une enveloppe d'environ 10 milliards DA a été affectée dernièrement à l'acquisition de médicaments dont la rareté ou l'absence a été signalée sur le marché. Il a également rappelé que les 156 médicaments dont la rareté a été relevée auparavant sont aujourd'hui disponibles en totalité au même titre que les vaccins et les produits anesthésiants. Le directeur de l'EHU a soulevé à cette occasion une préoccupation liée à certains équipements acquis auprès d'un fournisseur étranger, qui se sont avérés défectueux, dont un scanner en attente de réparation malgré les démarches initiées conformément aux clauses du contrat. Le ministre a souligné à cet égard que son département contactera dans les prochains jours les représentants de cette société et qu'en cas de non satisfaction, "elle sera exclue de toutes les transactions impliquant le secteur de la santé".