Des élèves de certains lycées d'Alger observent depuis quelques jours un mouvement de protestation contre ce qu'ils appellent "la charge" des programmes scolaires. Les quelques lycées qui ont connu des "perturbations" sont les lycées de Saïd-Hamdine (Hydra) et Ali-Boumendjel (les Anassers), a constaté l'APS, alors que les cours se poursuivent normalement au niveau des lycées El-Idrissi (place du 1er-Mai), Hassiba-Ben-Bouali et les frères Hamia (Kouba) et dans tous les autres lycées de la capitale.Selon des élèves contestataires, les lycéens réclament l'"allégement" des programmes prévus et la nécessité de les dispenser "sans précipitation" pour une "meilleure assimilation". Des élèves du lycée Ali-Boumendjel se sont plaints de "ne pas pratiquer des expériences scientifiques dans les laboratoires et que seulement des cours théoriques leur sont dispensés". Dans une déclaration à l'APS, le coordinateur du Syndicat national autonome. des enseignants de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), M. Meriane Meziane, s'est dit "préoccupé" par cette situation qui, a-t-il précisé, "se répète chaque année". M. Meriane a souligné la nécessité d'associer les spécialistes de l'éducation et les pédagogues pour "réévaluer et rectifier" les programmes de manière à permettre à l'élève de décrocher un diplôme de baccalauréat de "qualité". Il a appelé le ministère de l'Education nationale à "intervenir" pour trouver une solution à cette situation. Le directeur de l'éducation d'Alger-Ouest, Saâd Zeghache a affirmé qu'il ne s'agissait pas d'une "grève proprement dite", soulignant que des élèves du lycée Ali-Boumendjel ont repris les cours après avoir été "convaincus à l'issue des discussions que nous avons eues avec eux". M. Zeghache a relevé que l'administration des lycées considère comme "absents" les élèves qui ont refusé d'assister aux cours, appelant les parents d'élèves à "conseiller leurs enfants de suivre les cours normalement" tout en les rassurant que les mesures prises par le ministère lors de la précédente session du bac "demeureront en vigueur lors de la session 2011". Le directeur de l'éducation d'Alger Ouest a rappelé que "cette perturbation" a commencé au deuxième trimestre", indiquant que les cours se déroulent "normalement" au niveau des 31 lycées relevant de son domaine de compétence. Le ministère de l'Education avait appelé, rappelle-t-on, ses inspecteurs à intensifier le suivi pédagogique et à accompagner les enseignants notamment des classes terminales et ce dans le cadre de l'application des programmes scolaires "dans les meilleures conditions, sans bourrage ni précipitation". Le ministère avait, en outre, tenu à rassurer les élèves des classes d'examens, en général, et ceux de la classe terminale, en particulier, que "les sujets d'examens ne sortiront pas du cadre du programme scolaire". Le ministère avait également chargé les inspecteurs de s'assurer que les cours de soutien et le travail collectif soient réellement effectués au niveau des établissements éducatifs.