L'Autorité palestinienne a affirmé lundi prévoir une "décision insoupçonnée" d'ici à septembre prochain en cas d'échec des négociations de paix, parrainées par les Etats-Unis qui ont fait part de leur volonté de poursuivre leur médiation pour aplanir les difficultés. En cas d'"échec" des pourparlers avec Israël, l'Autorité palestinienne prévoit de prendre une "décision insoupçonnée". "L'annonce de cette décision n'interviendra qu'après trois échéances annoncées pour septembre prochain à savoir celle de voir la Palestine membre à part entière de l'ONU, la finalisation des négociations et le parachèvement de la mise en place des constantes de l'Etat palestinien", a déclaré le président palestinien Mahmoud Abbas. Le président Abbas n'a pas donné toutefois des précisions sur cette décision. L'administration américaine qui gère actuellement le processus de paix israélo-palestinien, a échoué dans sa mission de convaincre Israël d'arrêter sa colonisation, principale pierre d'achoppement entravant l'aboutissement des négociations suspendues depuis octobre 2010. Mais, elle a exprimé lundi sa volonté de poursuivre le dialogue avec les parties concernées pour parvenir à la solution à deux Etats au Proche-Orient. Les Etats-Unis "se concentrent sur une solution à deux Etats et continueront à travailler avec les parties (palestinienne et israélienne) pour aplanir les différends sur les problèmes fondamentaux", a indiqué le porte parole du Département d'Etat américain, Philip Crowley. Dans ce cadre, Washington a déjà dépêché au Proche Orient, M. David Hill, adjoint de l'émissaire américain George Mitchell pour tenter de débloquer l'impasse à laquelle est confronté depuis octobre 2010 le processus de paix israélo-palestinien. Au cours de sa tournée dans la région, M. Hill aura des discussions avec les différentes parties consacrées essentiellement aux moyens de relancer les pourparlers de paix, avait indiqué vendredi le Département d'Etat américain. "M. Hill est actuellement au Proche-Orient pour une série de discussions avec les parties palestinienne et israélienne, consacrées aux moyens de relancer le processus de paix", avait indiqué un porte parole du Département d'Etat américain. Après plusieurs tournées dans la région, marquées par d'infinis rounds de négociations entre Israéliens et Palestiniens, George Mitchell n'avait pas réussi à convaincre l'occupant israélien d'arrêter ses activités de colonisation, vivement dénoncées par la communauté internationale. Sur cette question, la France a critiqué la politique américaine à l'égard du processus de paix, appelant à davantage d'implication de l'Europe pour tenter de mener à bien les pourparlers de paix. D'autre part, la partie palestinienne a dit s'attendre à un grand soutien du Quartette international pour le Proche-Orient qui doit se réunir le 5 février à Munich (Allemagne) pour débattre de la situation prévalant dans les territoires palestiniens et aussi du projet de résolution arabo-palestinien exigeant la ferme condamnant et l'arrêt total de la colonisation israélienne. La France, la Russie et d'autres pays ont déjà apporté leur soutien à l'adoption de cette résolution au Conseil de sécurité de l'ONU.