La nécessité de réviser les textes régissant la déontologie et la pratique médicales a été soulignée vendredi par les participants aux travaux de l'atelier consacré à la déontologie médicale dans le cadre de la conférence nationale sur la santé et la réforme hospitalière. Les intervenants représentant plusieurs conseils de déontologie médicale ont exposé les difficultés entravant l'exercice de leur fonction et qui entrainent parfois des poursuites judiciaires contre des médecins, des pharmaciens et autres praticiens de la santé. Le doyen de la faculté de médecine et président de l'atelier, le Pr Moussa Arrada a souligné la necessité de respecter la profession de médecin, une profesion "noble" et différente des autres, a-t-il soutenu. Dans le cadre de la pratique médicale, il a insisté sur l'importance d'instituer des lois régissant la "procréation médicalement assistée" et sa pratique en faveur des couples rencontrant des difficultés en la matière et de mettre en place des textes relatifs à la transplantation et l'ablation d'organes. S'exprimant sur la déontologie médicale, M. Arrada a mis l'accent sur le respect de "la relation médecin-patient", ajoutant que la médecine doit être au service du malade et de la société. D'autres problèmes ont été relevés par les participants et concernent notamment l'activité, sans aucun controle, de médecins étrangers dans des cliniques privées ainsi que certains laboratoires etrangers implantés dans le territoire et qui dispensent une formation continue au profit de médecins sans l'aval du ministère de tutlle. Les participants ont appelé à la mise en place de mécanismes de gestion et de contrôle mettant en avant la necessité de conférer davantage de transparence aux lois relatives à la pratique et la déontologie médicales dans le cadre du projet de loi préliminaire relatif à la santé et la réforme hospitalière.