Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) est "prêt à dialoguer" avec le ministère de la Santé, a indiqué mercredi son secrétaire général, Ghachi Lounès. Contacté par l'APS, M. Ghachi a exprimé la disposition du SAP à dialoguer "de nouveau" avec le ministère de la Santé autour des revendications qui ont motivé la grève illimitée des paramédicaux entamée mardi. Il a déclaré toutefois que le SAP "ne veut pas d'un dialogue de sourds" et maintient ses revendications à savoir "un engagement écrit du ministère concernant l'intégration dans le tableau A catégorie 11, l'intégration de la formation paramédicale dans le système LMD (Licence-master-doctorat) et la réintégration de 6 collègues suspendus". Selon M. Ghachi, le SAP n'a pas reçu d'invitation au dialogue de la part du ministère de la Santé depuis le début de la grève, de même qu'il n'a pas reçu un document officiel signifiant l'interdiction de la grève par la justice. Sur le déroulement de la grève, il a soutenu qu'elle est observée dans "40 wilayas" et que le taux de suivi global est estimé à "90%", relevant que le SAP est présent dans 44 wilayas du pays. "Dès que nous recevrons un engagement écrit du ministère de tutelle, nous convoquerons le conseil national du SAP et nous arrêterons la grève", a-t-il affirmé, ajoutant que les paramédicaux "ne se contentent plus de paroles". M. Ghachi a expliqué que "sans l'encrage juridique du ministère de l'Enseignement supérieur, le dossier déposé au niveau de la fonction publique n'a aucune valeur juridique". Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a estimé, pour sa part, dans un communiqué que la grève du SAP a été "faiblement" suivie mercredi à travers les wilayas concernées (22 selon le communiqué de mardi), avec un taux de 11,57%. Le ministère a rappelé que la justice avait déclaré "illégale" cette grève, soulignant, en outre, que les revendications relatives au système LMD et à la classification à la catégorie 11 "ont été prises en charge". Il a également appelé au dialogue et à la concertation, "seuls moyens à même de permettre de concourir à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des professionnels de la santé publique". Il a invité, en conséquence, les initiateurs de cette grève à "cesser ce mouvement illégal et non fondé". Le SAP a appelé, à compter de mardi, une grève illimitée des paramédicaux exerçant dans les hôpitaux et les polycliniques du secteur public, en raison de "la non satisfaction" de ses revendications. Une grève de deux jours avait été observée les 1er et 2 février.