La Maison de la Culture Mohamed-Laïd Al Khalifa de Constantine accueille depuis samedi un public de plus en plus nombreux venu découvrir une cinquantaine d'œuvres de peinture exposées dans le hall de cet édifice. Des artistes autodidactes, des professeurs de l'école des Beaux-Arts et d'anciens élèves de cette institution exposent, durant six jours, le fruit de leur imagination, suscitant l'admiration autant des amateurs des arts plastiques que des profanes. Quelque peu déçus de ne pouvoir exposer que deux tableaux seulement par artiste, en raison de l'étroitesse des lieux retenus pour pallier l'absence d'une véritable galerie sur le Vieux Rocher, les peintres ont choisi la "crème" de leurs créations où la peinture à l'huile côtoie l'aquarelle, l'acrylique et la peinture sur verre. Les artistes "entendent faire partager leur sensibilité et leur amour du beau" à travers cette exposition riche en couleurs, évoquant des natures mortes, des paysages et des portraits de femmes berbères, soulignent la jeune Hacina Ghennai, décoratrice de profession, et une de ses anciennes camarades de classe de l'école des Beaux-Arts de Constantine, Razika Zeghdoud. L'artiste Mohamed-Salah Ghemired, un parfait autodidacte versé dans l'impressionnisme et l'expressionnisme, le tout inspiré de la ville côtière de Collo, utilise des formes géométriques, tout en arabesques, nuancées de couleurs douces, très agréables au regard, comme en témoigne l'afflux enregistré devant ses tableaux. La vieille-ville de Constantine, la nature sauvage des berges du Rhumel, des silhouettes de femmes ployant sous le poids de la vie, mais souriant, pleines d'espoirs en des lendemains meilleurs, complètent cette exposition initiée par la direction de la culture.