L'établissement de relation "étroite" entre les différentes structures réalisant la greffe rénale est "nécessaire" pour sa réussite et son élargissement à une "plus grande échelle", a indiqué, lundi à Alger, le professeur Mohamed Benabadji, chef du service néphrologie au CHU de Beni-Messous (Alger). "A la faveur des relations nouées, l'on peut faire profiter un malade d'un hôpital donné d'un rein ramené d'un autre hôpital, lequel rein n'a pu être greffé pour incompatibilité", a expliqué le Pr. Benabadji qui s'exprimait dans le cadre d'une journée sur la greffe rénale. Il a soutenu que de la sorte, bien de malades peuvent être sauvés, relevant que la greffe rénale revient "moins chère" (10 % de moins) que l'hémodialyse. S'agissant de l'importance de l'opération de don de rein (et d'organes de façon générale), le Pr. Benabadji a fait savoir qu'outre la satisfaction morale du devoir accompli après un tel acte humanitaire, les statistiques attestent que le donneur de rein vit 2 ans et demi de plus qu'une personne qui n'a pas donné de rein. Il a estimé qu'en sus des moyens financiers, d'autres infrastructures étaient nécessaires pour pouvoir réaliser 100 greffes rénales par an (ce sont les normes européennes) au CHU de Beni-Messous, soit 2 opérations par semaine. "Il faut absolument qu'un bloc opératoire soit affrété au service de néphrologie pour la réalisation de greffes rénales", a souligné le Pr. Benabadji, ajoutant que cela permettait d'empêcher la propagation d'éventuels virus. S'agissant du fichier national des insuffisants rénaux, le Pr. Benabadji a indiqué que ce dernier, une fois mis en place, permettra de faire bénéficier les spécialistes de données "extrêmement utiles". Les personnes atteintes de diabète ou de quelque types de pathologies cardiaques seront automatiquement exclues de toute opération de greffe de ce genre, a-t-il ajouté.