Le professeur belge Jean-Paul Squifflet a effectué bénévolement jeudi avec l'aide d'une équipe de chirurgiens algériens, cinq transplantations rénales au CHU Issad-Hassani de Béni-Messous sur des malades âgés entre 5 et 23 ans. Il s'agit d'enfants souffrant de malformation congénitale compliquée avec problèmes de reflux rénal. Ces transplantations entrent dans le cadre de la coopération médicale entre l'Algérie et la Belgique et le développement du programme national de transplantation rénale. Ces enfants, venus de différentes régions du pays, ont reçu des reins de donneurs vivants (parents et proches). Selon le Pr Mohamed Benabadji, chef de service néphrologie au CHU Béni-Messous, 12 couples (donneur-receveur) sont programmés pour être greffés par le professeur belge durant les tout prochains jours, ajoutant que d'autres couples sont déjà explorés en attendant leur greffe. “Notre objectif est d'arriver à faire plus de 1 200 greffes par an”, a-t-il indiqué, précisant que cet objectif ne peut être atteint qu'avec le prélèvement sur cadavre (état de mort cérébrale). Ce prélèvement (d'organes) sur cadavre, a expliqué pour sa part le Pr Tahar Rayane (membre de la Société algérienne de néphrologie), nécessite “une grande campagne d'information et de sensibilisation auprès de la population” pour répondre à la demande des 6 000 patients en attente d'être greffés. Le même professeur a estimé que la greffe demeure l'unique solution aux problèmes de malades dialysés, actuellement au nombre de 10 000 au niveau national. Les spécialistes ont indiqué qu'ils fondent de grands espoirs sur le démarrage de l'Institut national du rein, implanté à Blida, bientôt opérationnel. M. Squifflet effectue des visites régulières en Algérie pour effectuer des transplantations rénales compliquées à l'invitation de la Société algérienne de néphrologie et transplantation d'organes. De renommée mondiale, le Pr Squifflet, chirurgien transplanteur, a à son actif plus de 2 000 greffes en Belgique et dans d'autres pays à travers le monde.