Un colloque international sur la poésie féminine est prévu du 7 au 9 mars à Tlemcen, dans le cadre des activités de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011", a-t-on appris samedi des organisateurs. Les travaux de cette rencontre, organisée par le Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire avec la participation de chercheurs et hommes de lettres des universités du pays et de l'étranger, s'articuleront autour de quatre volets abordant, entre autres, la situation de la production poétique féminine au Maghreb, dans le monde arabe et les pays de la Méditerranée. Les participants traiteront du contexte social et historique de la production littéraire, ses genres, la spécificité de ses formes et ses thèmes. Les trois autres axes portent sur "Les traditions poétiques féminines en Algérie : Tlemcen et ses environs", "L'évolution et les changements de production poétique des femmes" et "Recherche et valorisation du patrimoine poétique féminin". Ce colloque, qui coïncide avec la célébration de la journée internationale de la femme, tente de répondre à plusieurs questions concernant la position de la poésie Melhoun féminine algérienne en général et du patrimoine populaire arabe, ancien et nouveau, ainsi que l'impact de cette poésie dans le temps et l'espace et le rôle des poétesses algériennes, maghrébines, arabes dans la culture, ont indiqué les organisateurs de cette rencontre. La poésie orale féminine, classée parmi les genres de la littérature algérienne, n'a pu être collectée et classifiée par les chercheurs, comme l'ont été les autres textes poétiques, qu'en 1902 avec l'apparition de la première étude académique sur le dialecte parlé à Tlemcen, faite par l'orientaliste français William Marsier, qui avait consacré une dizaine de pages à la poésie haoufie qui est populaire à Tlemcen, a-t-on indiqué. Des études sur ce type de poésie ont été menées, notamment celles effectuées par les intellectuels Ibn Abi Chanab et Mustapha Lachraf.