Un colloque sur l'histoire de la ville de Tlemcen aura lieu du 20 au 22 février prochains à l'université de Tlemcen. 55 conférenciers dont 26 venus d'une vingtaine de pays et 29 Algériens, issus des différentes wilayas du pays, y animeront des conférences. Dans le but de réécrire l'histoire de Tlemcen et de l'empêcher de sombrer dans l'oubli, ce colloque verra la participation massive d'illustres conférenciers, chercheurs et historiens. Parmi eux, on peut citer : Boualem Belkacemi, Taha Bounabi, Adel Menasria, Nadia Terchoune, Fouad Soufi…, pour la partie algérienne. Quant aux étrangers, il y aura, entre autres, Abdelwahid Shouib (Libye), Hassen Mohamed (Tunisie), Khalid Zahri (Maroc), Gilbert Meynier (France), Juan Leonardo Soler Mila (Espagne)… Intitulé “Histoire de la cité de Tlemcen et de sa région”, ce rendez-vous, entrant dans le cadre de la manifestation “Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011”, est le premier d'une série de colloques qu'organisera le Centre de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH). Par ailleurs, ce colloque s'articulera autour de cinq axes relatifs à l'histoire, l'économie, la société et la culture de la ville de Tlemcen et sa région. Cette rencontre reviendra sur l'histoire de la ville de Tlemcen qui a été élue capitale du Maghreb central par les Ziyanides et qui possède 80% du patrimoine islamique algérien. Devenue un havre de paix pour les monarques, cette ville est considérée comme une “ville de lumières”, car abritant des hommes de sciences, des arts et des lettres. Durant la période ottomane, elle a été connue comme étant l'une des plus importantes régions du Beylik de l'ouest. Elle se distinguait par ses grandes écoles et ses établissements culturels, mais également par ses grandes personnalités de renom. Marquée par de nombreux événements, cette ville de l'Ouest algérien a connu des changements bouleversants qui y ont été opérés, notamment à la période coloniale française, qui a poussé, à partir de 1911, un grand nombre de citadins de Tlemcen et de sa région à émigrer vers la Syrie et l'Orient musulman. Quant aux axes qui seront abordés lors de ce colloque, ils sont composés de thèmes différents et variés. Le premier, “Tlemcen, histoire ancienne”, mettra en relief cette ville dans l'Antiquité. En revanche, le deuxième axe, “Les grandes mutations sociales”, touchera à la période musulmane. Sept sujets seront étudiés comme l'évolution politique au Maghreb central, la vie urbaine et artistique, la vie sociale et économique, les sciences religieuses et leurs grands hommes, le soufisme et les soufis... “Tlemcen à l'époque ottomane” sera le troisième axe lors de ces trois jours du colloque. Il traitera de la situation politico-militaire de l'Algérie à l'époque ottomane (la course dans la Méditerranée) ; de la vie sociale à Tlemcen durant cette période, de la culture et l'enseignement, ainsi que de la femme tlemcénienne. Par ailleurs, le thème du quatrième axe concernera l'histoire algérienne allant de 1830 à 1962, avec comme référence Tlemcen et sa région, et ce durant la période coloniale. Un sujet toujours d'actualité et sensible sur le système de la colonisation, la résistance nationale face au colonialisme français, la grande émigration de Tlemcen de 1911 vers la Syrie, l'Egypte…, le mouvement national algérien, l'élite tlemcénienne et son activité (M'hammed Benrahhal, le cadi Chouaïb, le cadi Chalabi, Mohammed El Fakhar, l'éducation à Tlemcen : dar El Hadith, les écoles franco-musulmanes). Enfin, le cinquième et dernier axe parlera de la ville de Tlemcen et de sa région sous un autre angle : à partir des livres qui ont été écrits. Elles seront abordées à travers le regard de leurs auteurs. Parmi les différents colloques organisés par le CNRPAH tout au long de cette manifestation, et qui touchent à cette ville au passé historique grandiose, on annonce d'ores et déjà celui relatif aux “Penseurs et figures illustres de Tlemcen”, “L'œuvre de Mohamed Dib” ou “Les routes de la foi”.