Le Secrétaire général du Mouvement "El Islah", Djamel Ben Abdesselam, a fait part d'"une initiative politique qu'il qualifie "d'alternative pour le changement pacifique" du système politique en Algérie. Invité de l'émission "Hiwar Essaa" diffusée par la chaîne télévisée "A3", M. Ben Abdesselam a précisé que l'initiative lancée par son mouvement en juillet 2010 "a été mûrie avec nos partenaires au sein de la coalition nationale pour le changement dans le sillage des événements de janvier dernier". Visant l'édification de l'Algérie avec la contribution de tous ses enfants, ce projet "cohérent et profond", a-t-il dit, propose de "transformer le système en place qui consacre l'injustice sociale et la corruption économique en un système démocratique pluraliste qui garantirait l'Etat de droit, les libertés, les droits et la dignité à tous les Algériens". Le régime actuel "a prouvé son échec et il est grand temps de le changer", a-t-il estimé. Cette initiative "devrait commencer d'abord par rassembler les forces du changement au sein de la société algérienne autour d'une charte d'honneur, des libertés et des droits avec la participation de partis politiques, d'associations, de personnalités nationales et de syndicats" a-t-il souligné, relevant que "l'instauration d'un système démocratique est l'objectif de tous". Cette initiative "n'est pas une coalition politique électorale, mais une coalition pour le changement", a-t-il soutenu. Cette coalition organisera demain vendredi son premier meeting à la salle Atlas, a annoncé M. Ben Abdesselam par la même occasion. "Nous sommes en train de multiplier les contacts avec toutes les parties concernées pour la tenue d'un congrès rassembleur qui sera sanctionné par une plate-forme politique et une charte d'honneur". La coalition "présentera ensuite son projet au peuple et aux autorités qui seront appelées à répondre favorablement à un changement qui se veut pacifique objectif et civilisé". A une question sur l'expiration de son mandat à la tête du mouvement, M. Ben Abdessalem a souligné que le statut du mouvement "stipule que le détenteur du poste est élu pour un seul mandat renouvelable". S'agissant de la décision de la levée de l'état d'urgence, il a précisé que "l'état d'urgence n'a pas été levé mais a été plutôt remplacé par la loi sur la lutte antiterroriste, qui constitue, selon lui, "un danger plus grand pour les libertés et les droits de l'Homme". Faisant part de la position de son mouvement à l'égard de l'amendement de la Constitution, M. Ben Abdessalem a souligné que son mouvement "soutient l'amendement de la Constitution qui garantit les droits, les libertés et la démocratisation du système", affirmant "nous voulons corriger la situation et renouer avec le système parlementaire en faisant recouvrer au parlement sa vocation première en tant qu'institution législative". Entre autres solutions, il a proposé la dissolution du gouvernement actuel et la formation d'un gouvernement d'union nationale qui prendra en charge l'amendement de la Constitution et les lois sur les libertés". A propos du code communal, actuellement en débat à l'Assemblée populaire nationale (APN), le SG du mouvement El Islah propose que le législatif prime sur l'exécutif.