Le secrétaire général du mouvement Nahdha, Fateh Rebaï, a appelé à «l'ouverture d'un dialogue sérieux» avec la classe politique en Algérie afin de cristalliser les éléments d'une réforme politique en Algérie. Invité, mercerdi soir, de l'émission «Hiwar Essaa» de la télévision nationale, M. Rebaï a indiqué que les éléments de cette réforme consistent en «la révision de la Constitution et des autres lois organiques, telles que la loi électorale et la loi sur la partis élaborées en période de crise», précisant qu'il s'agit de «rétablir la situation et non de tout annuler». Il a ajouté que son parti plaidait pour un «gouvernement neutre» qui ouvre le dialogue avec les partis politiques et «assure les conditions véritables de la tenue d'élections libres et intègres». M. Rebaï a estimé que la levée de l'état d'urgence était un «pas important», non sans critiquer les textes qui sont venus s'y substituer, les qualifiant de «textes réprimant les libertés». Il a par ailleurs souligné la nécessité de «lever la mesure interdisant les marches à Alger», estimant que la ville d'Alger «est la capitale du pays et doit être ouverte davantage au pluralisme, à la liberté d'expression et aux marches». A propos des décisions des deux derniers Conseils ministériels relatives à l'emploi des jeunes, l'invité de la télévision a précisé qu'elles présentaient des «aspects positifs» mais, a-t-il souligné, l'enveloppe financière allouée «reste insuffisante». Il a appelé à «l'élaboration d'une vision stratégique intégrée pour la prise en charge des préoccupations des jeunes». Interrogé sur la vision du mouvement Nahdha de l'action politique, M. Rebaï a souligné que son parti était «contre le système des quotas dans la formation du gouvernement ou lors des élections». Le secrétaire général du mouvement Nahdha a confirmé sans toutefois révéler l'identité des partis concernés avant «d'aboutir à des résultats positifs avec ces derniers». Il a en outre évoqué la situation des partis politiques estimant que l'action politique «ne peut s'épanouir que dans un climat de liberté». Selon lui, l'Algérie est passée du «monopole d'un régime unique au monopole d'un groupe de partis».