Les participants à une conférence régionale des établissements universitaires du Centre, ont insisté, lundi à Boumerdes, sur "l'impérative nécessité" de la mise en place de moyens et un bon encadrement pour réussir la transition du système classique d'enseignement vers le nouveau système Licence-Master-Doctorat (L.M.D). D'aucuns ont insisté, à la faveur de cette rencontre de deux jours abritée par l'université de Boumerdes, sur "la nécessité, pour la tutelle, de donner suite aux revendications des étudiants, formulées sur la base des contraintes auxquelles ils font face depuis le lancement de la mise en oeuvre du système LMD". Les questions de conformité (ou correspondance) des diplômes universitaires et des "passerelles entre les processus de formation" dans les deux systèmes d'enseignement (classique et nouveau) ont été les sujets les plus abordés par les intervenants qui ont, notamment, réclamé une "clarification des visions" et "une meilleur définition des conditions de transition objective (de l'un des systèmes vers l'autre). Ils ont également appelé à "une définition de la méthode de concrétisation de la conformité entre les diplômes dans ces deux systèmes". "Le succès du système LMD dans l'Université algérienne passe impérativement par +la libération+ des compétences innovatrices", a estimé, à cet égard, le recteur de l'université de Bejaia, M Djoudi Merabet, qui recommande pour ce faire "l'ouverture d'un dialogue entre toutes les parties concernées au sein de la communauté universitaire". Pour ce responsable, le succès de la mise en application du système LMD à l'université de Bejaia est dû à plusieurs facteurs, dont le principal a consisté, selon lui "en la mise en exploitation, dès son lancement en 2004, d'une bibliothèque universitaire s'appuyant sur une méthode de travail aux normes internationales, parallèlement à l'étude (et couverture) des diverses exigences de l'environnement immédiat économique et industriel. Il a fait part, à ce propos, de la signature depuis cette date (2004) d'une multitude de conventions entre l'université de Bejaia et des opérateurs économiques et industriels. De nombreux autres recteurs d'universités du centre du pays, ainsi que des représentants d'étudiants et professeurs ont pris part a cette conférence inscrite, selon le recteur de l'université d'Alger 1, M Tahar Hadjar "au tire des préparatifs de la tutelle en vue de la tenue "prochaine" de la conférence nationale des universités, conformément aux recommandations de la conférence nationale des recteurs des universités, organisée le 17 février écoulé. Ces débats entre les parties concernées du secteur de l'enseignement supérieur sont également à inscrire au titre des mesures introduites par la tutelle à la faveur des réformes en cours dans l'Université algérienne, dans le but de faire "émerger un concept réaliste délimitant les traits de l'étudiant bénéfique du futur, caractérisé par ses connaissances pratiques l'habilitant à occuper une place de choix dans le marché du travail ouvert sur la compétition internationale", a ajouté M. Hadjar.