L'Algérie affirme sa volonté de s'imposer comme une destination phare pour les investissements, en témoigne la dynamique enclenchée par l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI). Son directeur général, Omar Rekhache, a révélé que près de 14.000 projets ont été enregistrés depuis le lancement effectif de l'Agence, marquant ainsi une étape importante dans le renouvellement du climat des affaires.Reçu hier mercredi dans l'émission « L'Invité du matin » sur les ondes de la Radio nationale, Rekhache a souligné que la majorité de ces projets ne sont pas de simples intentions : beaucoup ont franchi le cap des autorisations pour entrer en phase de réalisation concrète. La stratégie de l'Agence repose sur des procédures modernisées et un accompagnement ciblé, répondant aux ambitions du pays en matière de développement économique. En simplifiant les démarches administratives et en facilitant l'accès au foncier industriel, l'AAPI entend lever les blocages bureaucratiques, notamment ceux liés au financement et à la disponibilité des terrains. L'objectif est clair : restaurer la confiance dans le climat d'investissement, attirer davantage de capitaux et favoriser la création de richesse et d'emplois. Dans un souci de transparence, une campagne de visites de terrain débutera dès la semaine prochaine. La première étape mènera les équipes de l'AAPI à Djelfa, suivie par Naâma, où sera lancé un méga-projet de transformation du papier. À Ouargla, un projet ambitieux de production de sucre est déjà en phase d'exécution depuis deux mois. Ces déplacements sur le terrain constituent, selon Rekhache, une réponse concrète aux voix sceptiques doutant des progrès réalisés. L'Agence veille également à équilibrer géographiquement l'implantation des investissements, en phase avec les directives présidentielles. Une attention particulière est portée aux projets portés par les PME, moteur de l'économie dans les grandes nations industrialisées. Dans ce contexte, les projets à caractère stratégique bénéficient d'un accès prioritaire au foncier industriel. Toutefois, la rigueur reste de mise : 20 autorisations d'exploitation de terrain ont été annulées en raison du non- respect des cahiers des charges. Certaines wilayas, à l'image d'Alger ou de Blida, peinent encore à intégrer la plate-forme numérique de l'Agence en raison de la rareté du foncier. Néanmoins, des solutions émergent. À Blida, une vingtaine de terrains industriels ont été récemment identifiés et seront prochainement mis en ligne. Plus globalement, l'AAPI prévoit la création de pôles économiques spécialisés à travers le pays, comme un cluster pour les fournitures scolaires à Bordj Bou-Arréridj, un autre dédié au cuir et à la chaussure à Médéa, ou encore un hub agro-alimentaire à Aïn Defla et Blida, sans oublier les projets de chaînes du froid dans le Sud. Ce vaste plan d'action illustre la volonté du Gouvernement de sortir d'un modèle figé pour aller vers un investissement productif, structurant, et équitablement réparti. L'heure est à la concrétisation.