Des réactions mitigées entre satisfaction et refus ont été enregistrées auprès des étudiants après les engagements annoncés par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, lors des travaux de la conférence nationale sur l'enseignement supérieur. Interrogés par l'APS à l'issue de cette conférence organisée à l'USTHB de Bab Ezzouar (Alger), des étudiants ont qualifié de sages les décisions du ministre de séparer les deux systèmes classique et nouveau. Mokhtar Abbi de l'université de M'sila s'est dit "surpris" par ces décisions et "optimiste quant à l'avenir de l'université algérienne". De son côté, Abelouahed Zaouane de l'université de Tébessa s'est dit satisfait des décisions émanant de la conférence car elles sont "au service de l'étudiant et au mieux de l'intérêt du pays" soulignant qu'il "n'arrive pas à croire de voir toutes les revendications satisfaites en une seule conférence". Pour d'autres étudiants, la conférence "ne répond pas aux aspirations" des étudiants en grève ouverte depuis février dernier et dont les représentants ont pris part aux conférences régionales. Ils ont, par ailleurs, indiqué que cette conférence "avait permis aux deux parties d'entreprendre un débat libre et constructif en dépit de la polémique suscitée autour de certains points", soulignant que le "débat était civique et prometteur d'un avenir florissant pour l'université algérienne". Aboubakr Kensab, étudiant à l'Ecole supérieure des travaux publics, a toutefois déploré "le fait que certains participants aux commissions n'aient pas pris en considération certaines décisions découlant des conférences régionales, notamment l'équivalence du diplôme d'ingénieur d'Etat dans le cadre du nouveau système et les avantages du master". Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait affirmé que les systèmes d'enseignement supérieur classique et nouveau (licence-master-doctorat-LMD) évolueront séparément. Il a affirmé à l'occasion que son secteur "encourage l'ouverture d'un grand nombre de postes de magister en tenant compte des conditions d'encadrement" ainsi que l'ouverture d'écoles doctorales notamment dans les spécialités accusant un manque en matière d'encadrement pour ce qui est du système classique. Concernant le LMD, le ministre a indiqué que son département "encourage l'ouverture d'un grand nombre d'offres de master en assurant le passage du système classique au LMD durant le cursus d'enseignement, selon des normes pédagogiques et scientifiques basées sur les références de formation dont les programmes et le volume horaire". M. Harraoubia a rassuré les classes préparatoires de consacrer dans la loi d'orientation de l'enseignement supérieur, les diplômes d'ingénieur d'Etat, d'architecte et de vétérinaire dans les grandes écoles.