Le régime du colonel Maammar El-Gueddafi a affirmé mardi soir qu'il était prêt au dialogue avec les rebelles s'ils déposent les armes, assurant qu'"il y aurait des garanties pour tout processus politique", selon le vice-ministre des Affaires étrangères Khaled Kaïm. "Ils (les rebelles) doivent déposer les armes. Ils peuvent par la suite participer dans le processus politique", a déclaré M. Kaïm au cours d'une conférence de presse. Selon lui, le Conseil national de transition (CNT) formé par la rébellion "ne représente pas la base populaire en Libye". Il a précisé qu'"il y aurait des garanties pour tout processus politique par le biais d'observateurs de l'Union africaine (UA) et de l'ONU capables, selon lui, de dissiper tout doute". Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, avait affirmé lundi soir que le régime était prêt à négocier des élections ou un référendum notamment, mais qu'un départ du colonel El-Gueddafi n'était pas envisageable. M. Kaïm a indiqué par ailleurs que le comité de l'UA sur la Libye était attendu en Libye "au cours de la semaine prochaine". Ce comité formé par l'UA pour trouver une issue à la crise en Libye est composé par les chefs d'Etat Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Amadou Toumani Touré (Mali), Denis Sassou Nguesso (Congo), Jacob Zuma (Afrique du Sud) et Yoweri Museveni (Ouganda). Une mission du Conseil des droits de l'homme de l'ONU doit également effectuer une visite en Libye à partir du 15 avril, a ajouté M. Kaïm.