Le chef de service de gynécologie obstétrique de l'hôpital de Zeralda (Alger) le Pr Arab Boudriche a affirmé mercredi que l'utilisation du vaccin contre le cancer du col de l'utérus en sus des autres moyens préventifs est susceptible de "réduire de 90% le taux de mortalité du à cette maladie". Le Pr Boudriche a précisé, à l'occasion de la tenue du septième colloque des médecins praticiens que 5 nouveaux cas et 02 cas de décès sont enregistrés quotidiennement avec des disparités entre les différentes régions du pays, soulignant que son service a enregistré hier seulement deux nouveaux cas. S'agissant de la catégorie d'âge la plus exposée à cette pathologie, le spécialiste a indiqué qu'elle touchait généralement les femmes de 55 ans et plus . En dépit des efforts colossaux déployés par l'Etat pour améliorer la prise en charge de cette maladie en matière de formation en dépistage précoce et microscopique, Pr Boudriche a estimé "nécessaire" l'introduction du vaccin contre le cancer qui contrairement aux autres formes de cancer est causé par 14 virus notamment le 16 et le 18, sachant que ce vaccin n'est pas intégré actuellement dans la nomenclature nationale des vaccins. Concernant les pays qui ont généralisé et réussi dans le dépistage précoce du cancer du col de l'utérus à l'instar de la Grande-Bretagne, de la Finlande et de la Suède (entre 80 et 90%) ils ont enregistré un recul du taux de mortalité de 4% pour la Finlande et de 10% dans les autres pays, le spécialiste a déclaré que le dépistage précoce seul a démontré "son inefficacité d'où la nécessité de l'accompagner du vaccin et d'autres moyens". Pour ce qui est des facteurs de risque, le spécialiste a cité les relations sexuelles, certains appareils gynécologiques non stérilisés, les relations sexuelles précoces, les partenaires multiples et d'autres facteurs. 1200 à 1600 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus sont enregistrés annuellement en Algérie, selon les statistiques de l'institut national de santé publique.