Les trois commissions mises en place pour examiner les revendications des médecins résidents "poursuivront leur travail", a affirmé, mercredi à Alger, le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès. Lors de l'inauguration du 3e Salon international de l'équipement hospitalier et médical (SIEHM), M. Ould Abbès, interrogé par la presse sur le retrait des médecins résidents de ces commissions, a répondu : "Au ministère, on continuera de travailler au sein de ces commissions et les absents ont toujours tort. Tout se discute et se négocie, mais sans préalable". Le ministre a ajouté que dans une dizaine de jours ces commissions auront terminé leur travail et il annoncera alors les décisions prises par le gouvernement. "Nous sommes dans un pays civilisé où le dialogue a toujours été privilégié", a-t-il affirmé, estimant que les délégués qui se sont retirés des commissions doivent "assumer leurs responsabilités". Des délégués des médecins résidents avaient été reçus le 29 mars par M. Ould Abbès lors d'une réunion au cours de laquelle les deux parties avaient décidé de la mise en place de trois commissions mixtes. Ces trois commissions regroupaient des représentants du ministère de la Santé et les délégués du collectif des médecins résidents. La première commission devait plancher sur l'amendement du statut particulier du médecin-résident, la seconde sur les aspects pédagogiques et la troisième sur le service civil obligatoire, dont les médecins résidents demandent la suppression. Lors d'un point de presse mercredi, le porte-parole du collectif, le Dr Amine Benhabib, a justifié le retrait des délégués des médecins résidents des commissions par le "refus" de leur principale revendication, à savoir la suppression du service civil. Les médecins-résidents avaient entamé le 28 mars une grève d'une durée "indéterminée". Outre l'abrogation des lois et décrets relatifs au service civil obligatoire, ils revendiquent, notamment, la révision du statut actuel du résident, la réévaluation de leur rémunération mensuelle et la révision de la prime de garde à hauteur de 4.000 DA au lieu de 690 DA.