Le ministre de la Poste et des technologies de la communication et de l'information, Moussa Benhamadi a affirmé, jeudi à Alger, que les citoyens pourront utiliser les cartes de paiement électroniques à partir de 2012. Dans une déclaration à la presse en marge d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, M. Benhamadi a indiqué que l'Algérie appliquera à partir de 2012 le système de paiement par cartes électroniques au niveau de certaines sociétés pour une première expérience pilote. Le choix a été porté sur Sonelgaz, Naftal, Algérie télécoms et l'Algérienne des eaux ainsi que certains centres commerciaux ayant donné leur accord, a-t-il ajouté. Dans ce contexte, le ministre a précisé qu'Algérie Poste avait contacté les responsables de ces sociétés qui ont exprimé leur disposition à recevoir les appareils de paiement par carte électronique. Le problème que rencontrait l'Algérie résidait en le fait que ces cartes étaient destinées uniquement au retrait ajoutant qu'elles "seront valables pour effectuer des paiements après l'introduction de certains aménagements sur le système automatique pour qu'il reconnaisse ces cartes en tant que cartes interbancaires". En réponse à une question de l'APS sur "le manque" de liquidités au niveau des centres de paiement relevant d'Algérie poste dans certaines wilayas, M. Benhamadi a affirmé que cette situation "sera réglée après l'émission des billets de 2.000 DA" et l'introduction de nouveaux mécanismes de paiement tels le paiement électronique, l'utilisation des chèques et les transferts de compte en compte. Dans ce contexte, le premier responsable du secteur a mis l'accent sur "l'absence de la culture d'utilisation des chèques" soulignant la nécessité de redonner confiance au citoyen quant à l'utilisation du chèque et "d'utiliser rigoureusement la loi en cas de dépassements". "La réticence des citoyens est injustifiée", a ajouté le ministre, précisant que "la presse joue un rôle important quant à la sensibilisation des citoyens car le monde se dirige vers la société de l'information basée sur l'exploitation de tous les moyens modernes de l'information et de la communication et l'Algérie ne saurait rester en marge" de cette évolution.