La nouvelle loi sur les partis politiques sera prête avant l'année 2012, a indiqué samedi à Tlemcen le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia. "La nouvelle loi sur les partis politiques sera prête avant l'année prochaine étant donné qu'on a commencé à travailler dessus", a précisé M. Ould Kablia, lors d'un point de presse animé en marge de la visite de travail et d'inspection de deux jours qu'effectue le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à Tlemcen. Il a ajouté que ce texte englobera "tous les amendements prévus dans la Constitution", citant notamment la représentativité de la femme et le respect des valeurs nationales. Interrogé sur les possibilités d'agrément de nouveaux partis politiques, le ministre a commencé par indiquer qu'à ce jour, son département avait enregistré 42 demandes d'agrément et "pas seulement celles émanant de cinq ou six personnalités connues et dont on parle le plus", a-t-il fait remarquer. "Dans toutes les demandes d'agrément présentées, a poursuivi M. Ould Kablia, on ne connaît pas la capacité de mobilisation de ces partis en formation ni leur représentativité au niveau national, puisque la loi exige qu'ils soient ancrés dans plus de 25 wilayas". Ces partis "n'ont pas de cahier des charges et leur règlement intérieur est faible (sans compter) que ces demandeurs d'agrément ne bénéficient même pas de l'appui des populations de leur ville d'origine", a-t-il encore asséné. Pour résumer, le ministre a indiqué que "si des partis n'ont pas été agréés jusqu'à ce jour, c'est parce qu'il y avait des problèmes" parfois liés, à son avis, aux "insuffisances" constatées dans la loi de 1990 sur les partis politiques. "Ces manques (de la loi de 1990) ont permis l'agrément de plus 57 partis politiques, lesquels n'étaient pas fondés sur des bases vraiment solides, ce qui a amené plus de 30 formations à s'autodissoudre", a expliqué le ministre. Il a informé par ailleurs que le nouveau code de la wilaya était "prêt depuis une année et sera présenté au Parlement". Sur la loi électorale, M. Ould Kablia a rétorqué: "j'ai cru comprendre que le président de la République allait charger le parlement de faire une proposition". "Le ministère de l'intérieur n'a pas à proposer une loi portant refonte du régime électoral mais il aura certainement à la discuter, car elle sera proposée par l'Assemblée populaire nationale puis renvoyée au gouvernement pour examen", a-t-il dit, soulignant que son département avait aussi "son point de vue sur ce qui pourrait être fait dans ce domaine". Dans son discours télévisé à la nation prononcé vendredi, le chef de l'Etat avait annoncé d'importantes réformes politiques, notamment une révision de la Constitution, un amendement de la loi sur les partis politiques et une révision "profonde" la loi électorale avec la participation organisée des citoyens, de la classe politique et de l'essentiel de la société civile.