Les travaux de la 54e session du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), qui a regroupé les représentants des six pays concernés par cette route panafricaine, ont pris fin lundi après-midi à Alger. Cette rencontre qu'abrite chaque année l'Algérie pour faire le point sur l'état d'avancement de la transsaharienne (9.000 km), s'est penchée notamment sur l'évaluation des mesures et actions prises jusque-là par chacun des pays membres. Selon le secrétaire général du CLRT, les participants ont convenu de l'importance de "sensibiliser les autorités de leurs pays respectifs sur le fait que cette route ne peut pas en elle même faire accélérer le volume des échanges économiques". C'est pour cela, insiste-t-il, "il faut créer une instance qui puisse booster les échanges", entre les six pays parcourus par la transsaharienne. Les experts ont aussi plaidé en faveur de la complémentarité entre les économies des pays concernés par cette route, entamée dans les années 1970, et dont 3.000 km de son axe principal est situé en Algérie, a affirmé Mohamed Ayadi à l'APS. En outre, "la branche malienne qui totalise quelque 1.300 km, dont une bonne partie est en piste a fait l'objet d'une préoccupation" lors de la session, a fait remarquer ce responsable, qui a préconisé l'élaboration d'"un schéma d'aménagement et des programmes d'investissement et de développement local" pour les pays de la région. Outre l'Algérie, cette réunion de deux jours, s'est tenue en présence des représentants et experts de la Tunisie, du Mali, du Tchad, du Niger, et du Nigeria. Il était question au cours des travaux qui se sont déroulés à huis clos, de procéder à une "réflexion concertée pour le cadrage du plan d'action futur du CLRT afin de concrétiser la route transsaharienne dans les meilleures conditions". Etaient présents aussi, des représentants de plusieurs bailleurs de fonds internationaux, dont la Banque islamique du développement (BID), la Banque africaine du développement (BAD) ainsi que la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Les travaux se sont focalisés surtout sur les moyens financiers à mobiliser en vue de parachever le dernier tronçon nigérien de la transsaharienne, qui doit faire l'objet prochainement d'une évaluation pour déterminer sa rentabilité en vue de bénéficier d'un financement international. A cet effet, une délégation composée de représentants de plusieurs banques régionales et de fonds d'investissements arabes, ayant comme chef de file la BADEA, se rendra la semaine prochaine à Niamey, où elle examinera avec des responsables nigériens les possibilités de financement du tronçon Assamaka-Arlit (230 km), selon M. Ayadi. A l'ouverture des travaux de cette réunion, un accent particulier a été mis sur les efforts déployés par l'Algérie pour le parachèvement son tronçon, pour lequel une enveloppe financière de l'ordre de 200 milliards de DA (3 milliards dollars) a été allouée.La prochaine session du Comité de la route transsaharienne se tiendra en septembre à N'djaména (Tchad).