Le Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT) a tenu mercredi et jeudi derniers à Tunis sa 50e cession de la commission permanente, avec la participation de la Tunisie, Algérie, Mali, Niger, Nigeria et Tchad. Cette session a été consacrée notamment à l'évaluation de l'étude d'identification des potentialités des échanges commerciaux par la route transsaharienne, ainsi qu'à l'examen de plusieurs aspects liés à la présentation du rapport d'activités du secrétaire général du CLRT, et de la situation d'avancement, par pays, des projets de la route transsaharienne. L'actualisation de la définition du tracé de la transsaharienne, la détermination de la date et du lieu de la tenue de la prochaine session, et la finalisation du procès-verbal, figurent au menu de la rencontre. Des responsables des différents pays concernés par le projet et des bailleurs de fonds ont participé à cette réunion. Il y a lieu de signaler que plus de 3 600 km ont été réalisés dans un cadre de concertation et d'échanges entre les pays concernés. Il reste encore 400 kilomètres entre Tamanrasset (Algérie) et Zinder (Niger) (environ 200 km dans chaque pays). La branche algérienne est en état de piste (1080 km) entre Tamanrasset et la ville malienne de Gao, soit 380 km en Algérie et près de 700 km au Mali. M. Mohamed Ayadi, secrétaire général du CLRT a souligné, à cette occasion, que l'avancement du projet reste tributaire de la capacité d'investissement de chaque pays, ajoutant que cet ouvrage ne manquera pas de renforcer le niveau de vie des peuples de la région et de consolider la croissance économique régionale. Le responsable a en outre évoqué l'initiative du comité d'élaborer des études des potentialités d'échanges économiques avec l'appui de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea). M. Slaheddine Malouche, ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, a souligné que le projet de la route transsaharienne est un projet africain stratégique dans la mesure où il vise à rompre l'isolement naturel perpétué par le Sahara gênant ainsi la circulation des biens et des personnes. Les nouveaux programmes et plans d'action identifiés ou en cours de définition pour le développement du continent dans le cadre de la coopération internationale, augurent de nouvelles perspectives de financement, notamment pour les projets d'infrastructure, a précisé le ministre. Il a, en outre, ajouté que les objectifs de coopération ne devraient pas être restreints à la seule programmation de la réalisation de cette infrastructure, mais se doit d'être accompagnée et consolidée par le développement des ressources humaines par le biais de transferts et d'acquisitions des sciences et techniques afférentes à la gestion des réseaux routiers, et par le développement des relations. Lancée en 1973, la transsaharienne Alger-Lagos est un projet continental d'une longueur totale de 9.800 km auquel va s'ajouter la réalisation d'un gazoduc, qui suit le même tracé et qui acheminera du gaz naturel en direction du marché européen.