ALGER - L'amendement de Constitution doit intervenir "en priorité" avant toute autre révision de textes de loi dans le cadre des réformes politiques annoncées par le président de la République, a indiqué dimanche à Alger, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Bouguerra Soltani. "Au MSP, on a revu, dans la forme, l'ordre des priorités des réformes politiques en proposant, en premier, l'amendement de la Constitution du fait de son caractère de Loi fondamentale du pays, avant tout autre texte de loi", a déclaré M. Soltani à la presse, à l'issue de sa rencontre avec les membres de l'Instance de consultations sur les réformes politiques. Les autres axes des suggestions de son parti sur les réformes politiques, se déclinent en six chapitres, a-t-il ajouté, expliquant que les propositions du MSP plaident en faveur d'un dispositif législatif national allant dans le sens d'une "nouvelle Algérie et du renouveau du sytème algérien". "Le MSP milite pour l'institution d'un système parlementaire où les délibérations, la gouvernance et la gestion des finances publiques devraient relever des élus du peuple, lesquels seront issus d'un vote transparent, propre et intègre". M. Soltani a, par ailleurs, qualifié sa rencontre avec l'Instance de consultations sur les réformes politiques de "bonne opportunité" pour débattre de ces réformes, annoncées par le président de la République dans son discours à la nation, le 15 avril dernier, a-t-il dit. Le président de la République avait annoncé dans ce discours des réformes politiques englobant une révision, en 2011, de l'essentiel du dispositif législatif national (loi électorale, loi sur les partis politiques, loi sur les associations, code de l'information, code de wilaya...) et doivent être parachevées, après les législatives de 2012, par un amendement "en profondeur" de la Constitution. M. Bensalah, qui dirige l'Instance de consultations sur les réformes politiques est assisté, dans sa tâche, par MM. Mohamed Ali Boughazi et Mohamed Touati, conseillers à la présidence de la République. Dans la matinée, l'ancien chef du gouvernement, M. Sid Ahmed Ghozali, qui a été reçu par cette Instance avait indiqué les consultations nationales sur les réformes politiques engageaient "l'avenir du pays" qu'il faut appréhender en tenant compte, selon lui, d'une analyse "objective" de la situation actuelle du pays et de la région. Dans le cadre de ces consultations, entamées samedi, l'Instance que préside M. Bensalah avait déjà reçu le mouvement El Islah, représenté par son secrétaire général, M. Djamel Ben Abdeslam, et l'ex-candidat à l'élection présidentielle de 2009, M. Mohand Oussaïd Oubelaïd, plus connu sous le nom de Mohamed Saïd.