Reçu dimanche par les membres de l'instance de consultations sur les réformes politiques, le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), M. Aboudjerra Soltani, a estimé que la «priorité» doit être accordée à l'amendement de la Constitution avant toute autre révision des textes de loi dans le cadre des réformes politiques annoncées par le président de la République. «Au MSP, on a revu, dans la forme, l'ordre des priorités des réformes politiques en proposant, en premier, l'amendement de la Constitution, du fait de son caractère de Loi fondamentale du pays, avant tout autre texte de loi», a déclaré M. Soltani à la presse, à l'issue de la rencontre. Les autres axes des suggestions de son parti sur les réformes politiques se déclinent en six chapitres, a-t-il ajouté. Le même responsable politique a affirmé que le MSP milite pour l'institution d'un système parlementaire où les délibérations, la gouvernance et la gestion des finances publiques devraient relever des élus du peuple, lesquels seront issus d'un vote transparent, propre et intègre. A l'issue de cette rencontre, le Mouvement avait rendu public un communiqué dans lequel il souligne que le MSP a affiché sa volonté de s'impliquer dans le processus de consultations en cours pour faire aboutir les réformes politiques, dont le principe «se veut un tournant décisif dans l'histoire de l'Algérie». La rencontre, qui a regroupé une délégation du MSP conduite par M. Aboudjerra Soltani et les membres de l'instance de consultations sur les réformes politiques, a été axée sur un débat «approfondi» autour du contenu des réformes initiées par le président de la République. Le MSP a présenté «son approche politique concernant ces réformes susceptibles de permettre à l'Algérie un passage de la période transitoire et exceptionnelle à l'ère des mutations escomptées», souligne le communiqué, ajoutant que les évènements survenus dans le monde arabe offrent «une opportunité historique de parachever l'édification d'une Algérie nouvelle, l'Algérie post-tragédie nationale et post-état d'urgence». La délégation du MSP a axé son intervention sur nombre de thèmes majeurs dont la réorganisation des priorités des réformes, à commencer par la réforme constitutionnelle, suivent les réformes des projets de loi, l'adoption d'un régime parlementaire, l'organisation d'élections transparentes et régulières et l'élargissement de la liberté de formation de partis et d'associations. Il a également été question de soutenir les efforts de lutte contre la corruption et la réforme du système de gouvernance, notamment en ce qui concerne le système bancaire, l'intégration de la finance islamique, l'élargissement des libertés et des droits de l'homme et l'ouverture du champ médiatique. Une volonté politique «réelle» et l'impartialité de l'Administration sont les garants de l'aboutissement du processus de réformes, conclut le communiqué du MSP.