MILA - Un bel élan de solidarité a été engagé mardi au profit des sœurs siamoises Selsabil et Zakat (30 mois), en attente d'une intervention chirurgicale pour séparer leurs têtes et leur permettre de mener une vie normale. Le wali de Mila s'est rendu en compagnie de journalistes, de citoyens et de nombreux responsables, au domicile des fillettes au village Kniouia, à 7 km de la commune de Oued El Athmania pour faire part à leur père, Aïssa Amokrane (40 ans, commerçant) de la ''disponibilité de l'Etat algérien" à prendre en charge ce cas difficile. Il a décidé, en attendant cette prise en charge, de la remise d'une aide d'urgence de 200.000 DA à la famille à qui il a promis d'entamer des "démarches urgentes auprès de la commission compétente en vue d'une prise en charge de l'opération de séparation des sœurs siamoises. Aïssa et son épouse Safia ont longtemps sollicité une "intervention agissante" des hautes autorités du pays, notamment de la part des ministères concernés, pour la prise en charge urgente d'une opération de séparation. Safia a confié dans ce contexte à l'APS, qu'elle endurait avec son époux, depuis la naissance des deux fillettes, un "véritable calvaire qui dure depuis deux années et demi". Nées il y a 30 mois à la maternité de Sidi-Mabrouk, à Constantine, Selsabil et Zakat souffrent, en plus de leur problème congénital, d'une extrême maigreur puisqu'elles ne pèsent ensemble que 16 kg à peine. Un suivi médical leur est assuré depuis leur naissance à l'hôpital universitaire de Blida, mais l'opération de séparation, "extrêmement délicate", ne peut être effectuée qu'à l'étranger, selon de sources médicales. Réconfortés par cet élan de solidarité, les deux parents espèrent plus que jamais que leurs deux fillettes puissent enfin vivre comme tous les enfants de leur âge.