ALGER-La présidente de l'Observatoire algérien de la femme, Djaafri Chayaa, a souligné mercredi à Alger la nécessité d'impliquer le mouvement associatif dans les activités de sensibilisation afin d'ancrer une véritable citoyenneté et d'éviter la division au sein de la société. Mme Djaafri a affirmé à l'APS en marge des travaux des états généraux de la société civile la nécessité de faire du mouvement associatif un vecteur capable de contribuer à la réalisation du développement économique et social et à l'approfondissement de l'exercice démocratique et de la bonne gouvernance. La présidente de l'observatoire qui est une instance consultative du mouvement associatif, a appelé à encourager les associations afin de leur permettre d'accomplir pleinement leur mission dans les différents domaines notamment la formation, la gestion des affaires sociales et l'éducation. Elle a mis en exergue l'importance de mettre au point un cadre juridique et des mécanismes susceptibles de faciliter l'activité du mouvement associatif, insistant sur la nécessité pour l'Etat, de mettre la société civile à l'abri des pressions étrangères en diversifiant les mesures à même de garantir la libre initiative conformément aux objectifs fixés dans les statuts. Mme Djaafri a estimé important la mise en place de lois et critères clairs pour la création d'organisations et l'octroi de l'agrément à travers la présentation de programmes d'action applicables. Elle propose d'autre part, la création d'un conseil national de déontologie de la société civile tout en fixant les modes de fonctionnement et les missions de ce dernier afin de construire une société civile efficace. La femme, a-t-elle dit, doit être impliquée à raison de 30% dans la gestion de ces associations outre les jeunes. Concernant les principes de citoyenneté, Mme Djaafri a insisté sur le rôle des associations dans l'ancrage de l'amour de la patrie. Elle a appelé enfin à l'actualisation de la loi sur les associations 90-13 en fonction des exigences de l'heure de la société civile.