BRUXELLES – L'Algérie a plaidé lundi à Bruxelles pour l'adoption d'une convention internationale globale sur la lutte contre le terrorisme, déplorant le fait que la communauté internationale n'ait pu parvenir à une définition consensuelle de ce fléau, qui menace la paix et la sécurité de nombreux pays. Dans sa déclaration reprenant ses principales positions sur les relations bilatérales et les questions régionales et internationales, présentée lors de la 6ème session du conseil d'association algéro-européen, l'Algérie a souligné ''qu'elle a payé un lourd tribut au terrorisme, sans aide ni assistance de quiconque de par le monde''. Plaidant pour l'adoption de cette convention, l'Algérie a souligné dans sa déclaration ''qu'elle poursuit son action en faveur de l'universalisation de la criminalisation du paiement de rançons aux ravisseurs d'otages'', invitant l'union européenne à appuyer cet objectif. L'Algérie a souligné également qu'elle participe activement à la coopération régionale pour la lutte contre le terrorisme et développe des mécanismes bilatéraux de collaboration opérationnelle avec plusieurs Etats de l'UE. L'Algérie a réaffirmé sa disponibilité à abriter le centre d'excellence régional pour les risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaire (CBRN). Sur cette lutte régionale contre le terrorisme, l'Algérie a souligné qu'elle a mis en place avec les pays du Sahel (Mali, Niger, Mauritanie) une vision commune pour une coopération accrue et opérationnelle contre ce fléau notamment dans cette zone, rappelant la mise en place du comité d'état-major opérationnel conjoint (CEMOC), dont le siège est à Tamanrasset, ainsi qu'un centre opérationnel pour le renseignement. Les pays membres du CEMOC, rappelle-t-on, ont chargé l'Algérie de préparer une rencontre à Alger vers le 3è trimestre 2011 sur la lutte contre le terrorisme dans la région, à laquelle seront conviés les experts de l'UE et des Etats-Unis.