le terrorisme international «ne peut être vaincu par la seule action militaire». Le Président Abdelaziz Bouteflika, qui a achevé mercredi soir une visite officielle de deux jours à Bruxelles à l'invitation du Premier ministre belge, M.Guy Verhofstadt, a plaidé pour la recherche de nouvelles armes dans la lutte contre le terrorisme planétaire et développé l'idée d'un partenariat stratégique entre l'Algérie et la Belgique à partir des nombreux atouts que recèlent les deux pays. Le chef de l'Etat, dont c'est la troisième visite en Belgique, a affirmé que le terrorisme international «ne peut être vaincu par la seule action militaire», préconisant en cela la mise en place de «tout un arsenal juridique et sécuritaire» à l'échelle internationale. Lors d'une conférence donnée à l'Institut royal belge des relations internationales sur le thème «Le dialogue des civilisations», M.Bouteflika a souligné que «cette nouvelle forme de violence doit être combattue par de nouvelles armes». La lutte contre le terrorisme nécessite la mise en place de «tout un arsenal juridique et sécuritaire» coordonné à l'échelle internationale, a dit le chef de l'Etat, précisant que la communauté internationale qui a pris conscience «de ce fléau planétaire qui menace la sécurité internationale, se doit d'y réagir énergiquement, dans le respect de la légalité qu'elle a elle-même adoptée». Dans la foulée, il a appelé «à substituer des relations de partenariat sincères aux rapports de domination avec le monde musulman, à lever les obstacles au développement économique dressés par le jeu d'intérêts égoïstes». Il a prévenu que les injustices d'aujourd'hui préparent les «affrontements de demain». Il citera à titre d'exemple «la formidable injustice» dont est victime le peuple palestinien qui lutte pour recouvrer ses droits légitimes et les inquiétudes grandissantes induites par la situation en Irak. Au cours de cette conférence, le chef de l'Etat a longuement disserté sur l'apport indéniable de l'Islam au développement de la civilisation universelle. Le Président Bouteflika a donc profité pleinement de cette sortie à l'étranger, et de surcroît dans la capitale de l'Europe et du Pacte atlantique, pour «mettre les points sur les i» au sujet de l'amalgame fait entre l'Islam et le terrorisme. Idem pour l'urgence d'inscrire la lutte antiterroriste à l'échelle mondiale sous la bannière des Nations unies. Sur le plan bilatéral, Abdelaziz Bouteflika dira que «pour l'instant, il nous faut bien constater qu'en dépit des formidables atouts que recèlent nos deux pays, notre coopération bilatérale est restée bien en deçà de nos ambitions légitimes», lors d'un toast prononcé à l'occasion d'un dîner offert par le Premier ministre belge. Pour booster les relations algéro-belges, il suggérera le développement d'un «partenariat mutuellement avantageux, répondant aux exigences de notre proximité géographique, de nos besoins respectifs et de nos complémentarités». Le Président Bouteflika a par ailleurs indiqué que l'économie algérienne s'est engagée dans un processus de libéralisation, dans le sens de son ouverture et son adaptation à l'environnement international. Dans ce contexte, il a exprimé le souhait d'inscrire notre pays «parmi les bénéficiaires de la coopération pour le développement».