NAIROBI - L'organisation Médecins sans frontières (MSF) a réclamé jeudi plus d'efforts dans l'accueil des réfugiés somaliens confrontés à la sécheresse qui ravage leur pays. En dépit des efforts consentis pour "accélérer l'enregistrement des réfugiés, et pour leur allouer plus de terrains, beaucoup doit encore être fait pour satisfaire les besoins des nouveaux arrivants," a déploré le président de MSF, Unni Karunakara, après une visite dans des camps de réfugiés de Dadaab, dans l'est du Kenya. "Nous devons passer à la vitesse supérieure", a-t-il souligné, en appelant à "s'attaquer aux délais du processus d'enregistrement" des réfugiés. Les camps de Dadaab, ouverts il y vingt ans, devaient accueillir à l'origine 90.000 personnes, notamment des Somaliens. Mais selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ces camps abritent désormais quelque 380.000 personnes. D'après l'ONU, la sécheresse qui affecte plusieurs pays de l'Afrique de l'Est menace environ 12 millions de personnes. La Somalie est le pays le plus touché par cette catastrophe. Ainsi, l'ONU a décrété formellement "en état de famine" deux provinces du sud du pays, contrôlées par les insurgés "shebab".