SETIF - Les performances à venir de l'Entente de Sétif vont dépendre, pour une large part, de la capacité des joueurs, du staff technique et des dirigeants à gérer la transition, estime-t-on dans l'entourage du club. L'effectif sétifien a en effet connu une "saignée" sans précédent avec le départ de pas moins de 8 "cadres", tous internationaux (Lemouchia, Chaouchi, Hadj Aïssa, Laïfaoui, Metref, Yekhlef, Feham et Hemani), obligeant le nouveau coach, le français Christian-Jacques Castellan, à recomposer le groupe en tâchant de faire, sans tarder, "prendre la mayonnaise" entre les rescapés de la saison dernière (Delhoum, Hachoud, Djabou, Diss, Belkaïd, Benchadi) et les nouveaux arrivés. Une tâche qui ne semble pas effrayer le technicien français qui a paraphé son contrat lundi après-midi et qui dégage une impression de sérénité tranchant nettement avec "l'angoisse" qui étreint les plus fidèles des supporters en raison de la métamorphose de la composante de leur équipe favorite. "Malgré le jeûne, le stage effectué en Tunisie durant le mois d'août a été très bénéfique puisqu'il nous a permis de mieux connaître les nouveaux arrivants et les jeunes espoirs du club, de tester leur capacité à se fondre dans le groupe et à opérer une évaluation de l'effectif tout en le préparant au double plan physique et technique", explique, en substance, Castellan. Visiblement satisfait du groupe qu'il a sous la main, le coach n'en admet pas moins qu'il a encore "beaucoup de pain sur la planche", en particulier pour améliorer le placement défensif, l'interpénétration entre les différentes lignes, la lucidité et la percussion aux avant-postes et, surtout, la concentration durant les 90 minutes d'une rencontre. "La pâte existe", rassure Castellan, le tout étant d'en tirer la quintessence en travaillant aussi bien les aspects technico-tactiques, physiques que psychologiques. Les belles dispositions affichées par les recrues, à l'exemple du Ghanéen Opong, de Gourmi, de Ferhati et de Nadji, la forme intéressante des "anciens" Djabou et Hachoud et la venue à Sétif de l'ancien buteur de la JS Kabylie, Aoudia, laissent à penser, selon certains observateurs avertis, que l'ES Sétif pourrait bien s'accommoder sans trop de dommages du départ sous d'autres cieux de nombreux titulaires habituels. Mourad Delhoum, considéré aujourd'hui, à 26 ans, comme le plus ancien joueur de l'Entente, est le premier à exprimer sa confiance quant aux capacités de l'équipe à se hisser à la hauteur des attentes de ses supporters. Le départ des joueurs qui ont préféré changer d'air ? Le nouveau capitaine de l'ESS ne s'en formalise pas plus que cela : "C'est leur choix et je le respecte. A nous de prouver que nous sommes capables d'assurer la continuité et d'élever encore davantage le niveau du club". Car, ajoute le milieu de terrain des Noir et Blanc, "il ne saurait être question pour nous de jouer les sous-fifres en championnat". La rencontre ESS-NA Hussein-Dey, samedi au stade du 8-Mai 1945 en ouverture du championnat, donnera déjà une idée plus précise de la capacité de l'ESS version 2011/2012 à voler aussi haut que ses devancières.