TIZI-OUZOU - Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a formellement démenti samedi la rumeur colportée par voie de presse faisant état de la "mort par infection nosocomiale de neuf (9) bébés prématurés" à la clinique de gynécologie-obstétrique Sbihi Tassadit de Tizi-Ouzou. Le ministre, qui s'est déplacé sur les lieux pour s'enquérir des conditions de prise en charge des parturientes et de leurs bébés, a assuré, après avoir inspecté différents services de cette clinique et s'être entretenu avec le personnel médical, qu'il s'agit "d'une fausse alerte". Toutefois, il a reconnu, sur la base d'informations qui lui ont été communiquées sur place, qu'il a été enregistré "un seul cas de décès concernant un enfant prématuré de 36 semaines, suite à une infection par germe hospitalier". Il a fait état également de "la mise en observation d'un autre bébé prématuré, atteint d'une infection nosocomiale." Evoquant la santé maternelle en Algérie, M. Ould Abbes a indiqué que "le taux moyen annuel de mortalité post accouchement est de l'ordre de 23,2 décès pour 1000 accouchements." Qualifiant ce taux de "satisfaisant" par rapport aux normes de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le ministre a tenu à souligner que la wilaya de Tizi-Ouzou compte "le plus faible taux de mort infantile à la naissance, avec 10,5 cas pour 1000 accouchements." Constatant l'exiguïté des services de la clinique de gynécologie-obstétrique de la ville de Tizi-Ouzou, qui a une capacité de 82 lits, M. Ould Abbes a donné son accord pour l'inscription de la réalisation d'un complexe mère-enfants, d'une capacité d'accueil de 164 lits à Oued Falli, périphérie sud de la ville. Par ailleurs, le ministre a assuré que "la mouture du texte de la nouvelle loi sanitaire ne sera soumise au gouvernement qu'après une large consultation avec l'ensemble des personnels du corps médical et paramédical."