Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, s'est rendu hier matin en catastrophe à la ville de Tizi Ouzou suite au décès d'un prématuré à la clinique Sbihi Tassadit. La mort du nourrisson a été causée par une infection nosocomiale, lundi dernier, une infection propre aux structures hospitalières, indique le directeur de la clinique, M. Kitous. Sur place, Djamel Ould Abbas a nié la rumeur faisant état de la mort de 9 nouveau-nés, rapporté dans un journal arabophone. «En date du 5 septembre, un prématuré de 36 semaines et de sexe masculin est décédé des suites d'une infection nosocomiale. Un autre nourrisson atteint par le même germe a pu être sauvé. Je déments formellement les rumeurs selon lesquelles 9 nourrissons ont trouvé la mort à la clinique Sbihi. J'étais affolé d'apprendre une telle nouvelle samedi soir», déclarera Djamel Ould Abbas à la presse, depuis la clinique Sbihi Tassadit de Tizi Ouzou. Le ministre a rassuré les parents des malades hospitalisés dans cette clinique spécialisée en gynécologie obstétrique, assurant que la situation est maîtrisée. Il ajoute que la mort du nourrisson n'est pas due à une négligence ou à un manque de médicaments. «Je tiens à rendre hommage au personnel de cette clinique qui a relevé le défi, en dépit d'un engouement considérable sur cette structure hospitalière. Je suis entièrement satisfait de son travail», ajoute le ministre. Ce dernier, pour étayer ses dires, a tenu à présenter certaines statistiques sur le fonctionnement et la gestion de la clinque. «La clinique Sbihi enregistre, en moyenne, la mort de 10 nouveau-nés par 1 000 naissances et la plupart sont des prématurés, alors que la norme de l'OMS est de 25 morts pour 1 000 naissances. La moyenne nationale est de 23 décès de nouveau-nés sur 1 000 naissances». En effet, les responsables de la clinique ont indiqué qu'entre le 1er janvier et le 31 août derniers, 6 640 naissances ont été enregistrées. Une moyenne de 20 césariennes est pratiquée journellement par les gynécologues. Le personnel de cette clinique éprouve toutes les peines du monde pour la prise en charge du nombre de femmes enceintes qui y affluent quotidiennement, y compris des wilayas limitrophes. Cette clinque, qui couvre à elle seule trois wilayas du centre du pays, enregistre entre 9 000 à 12 000 accouchements annuellement. Les médecins ont d'ailleurs longuement évoqué ce problème au premier responsable du secteur. «Nous accueillons jusqu'à trois femmes enceintes dans un même lit», révèle un médecin au ministre. Devant cette situation, le ministre a annoncé la construction d'un nouveau complexe mère-enfants d'une capacité d'accueil de 140 lits, au niveau d'Oued Fali.