ZANZIBAR (Tanzanie) - Au moins 190 personnes ont été retrouvées mortes au lendemain du naufrage d'un ferry reliant deux îles de l'archipel de Zanzibar et qui transportait quelque 800 personnes, selon un nouveau bilan fourni par le ministre de cette république semi-autonome de la Tanzanie, Mohammed Aboud. Ce nouveau bilan de 190 morts, encore provisoire, fait de ce naufrage l'un des plus meurtriers en Afrique des 10 dernières années. Un précédent bilan fourni par la même source faisait état de 163 morts et plus d'une centaine de disparus. Selon le ministre, les secouristes ont cependant réussi à sauver 610 personnes. Ces chiffres montrent que le ferry transportait encore plus de monde que ce qu'avaient à l'origine estimé les autorités de Zanzibar. Ces dernières avait indiqué samedi matin qu'environ 600 passagers étaient à bord de l'embarcation qui reliait Unguja et Pemba, les deux principales îles de l'archipel. Le nombre exact de personnes à bord de ce genre d'embarcation est souvent difficile à établir en l'absence d'un système fiable d'enregistrement des passagers. Plus d'espoir de retrouver des personnes en vie (police) Les secours poursuivaient "désespérément" dimanche leurs recherches afin de trouver d'éventuels rescapés du naufrage d'un ferry qui a fait au moins 193 morts dans l'archipel de Zanzibar en Tanzanie, dans la nuit de vendredi à samedi, a déclaré à la presse, la police. "Nous continuons les recherches de corps mais il n'y a plus d'espoir de retrouver des personnes en vie. Nous recherchons les corps pour qu'ils puissent être enterrés", a indiqué à la presse le porte-parole de la police, Mohamed Mhina. Selon Mohammed Aboud, ministre chargé des Situations d'urgence, les secouristes ont réussi à sauver jusqu'à 612 personnes samedi Le ferry Spicy Islander, nettement surchargé avec plus de 800 personnes à bord et du fret, a chaviré tôt samedi matin, alors qu'il naviguait depuis quatre heures entre les deux principales îles de cet archipel de l'Océan Indien. Par ailleurs, les habitants de Zanzibar commençaient dimanche à se rassembler dans le stade Maisara, où les dizaines de corps des victimes avaient été disposés la veille en vue de leur identification, cette-fois pour observer le deuil.