NEW YORK Nations unies - Le Comité de liaison ad-hoc pour la coordination de l'assistance internationale aux Palestiniens (AHLC), réuni dimanche au siège des Nations unies à New York, a appelé les donateurs à mettre, "sans délai une aide financière au profit des Palestiniens". Le Comité, auquel a assisté le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a appelé "les donateurs à rendre disponible, sans délai, une assistance suffisante pour répondre aux besoins récurrents de financement de l'Autorité palestinienne pour le reste de l'année 2011". Le Comité ad-Hoc, présidé par le ministre norvégien des Affaires étrangères Jonas Gahr Store, est chargé d'examiner l'assistance financière à apporter aux Palestiniens. Les travaux de la réunion, à laquelle a assisté le Secrétaire général-adjoint de l'ONU, Lynn Pascoe, se sont déroulés en présence notamment de l'Envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, UE, ONU),Tony Blair, des représentants de la Russie, des Etats-Unis, du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). Lors de cette réunion, le Coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a présenté un rapport intitulé "Construction de l'Etat de Palestine : une réalisation menacée". Ce rapport a souligné que l'Autorité palestinienne a atteint l'objectif qu'elle s'était fixée il y a deux ans, à savoir préparer ses institutions pour être en mesure d'assumer les responsabilités d'un Etat indépendant. Ceci est une réalisation considérable qui mérite d'être reconnue, préservée et développée, a noté le document. Cependant, le rapport avertit que les progrès risquent de ne pas être durables à défaut de réels progrès politiques. "Je suis très inquiet face à la déconnexion entre les réalisations de l'Autorité palestinienne sur le terrain et l'état actuel du processus politique", a souligné Robert Serry, dans ce document. La réalité est qu'il y des "limites à ce qui peut être fait dans le contexte d'une occupation prolongée, le manque de résolution de statut final, l'absence de progrès sur une solution à deux Etats. La politique doit rattraper les réalisations impressionnantes sur le terrain pourpermettre davantage de progrès dans la construction d'un futur Etat", a-t-il souligné. Il faut comprendre que si "nous n'arrivons pas à relever ce défi, les progrès réalisés par l'Autorité palestinienne seront en péril", a-t-il estimé.