NEW YORK - Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a affirmé jeudi à New York que l'Algérie est "convaincue que la lutte contre le terrorisme peut valablement être conduite grâce à la détermination et l'engagement des Etats et de la communauté internationale". M. Messahel a tenu ces propos au Forum global de lutte anti-terroriste tenu à New York en présence notamment de la secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, du représentant du secrétaire général de l'ONU et des ministres des Affaires étrangères des pays membres-fondateurs de ce Forum. Dans son allocution, le ministre a souligné que le lancement officiel du Global Counterterrorism Forum (GCTF) "pose un acte significatif et un jalon important dans l'architecture mondiale de la lutte contre le terrorisme que nous voulons tous, complète, cohérente et efficace". En outre, le GCTF permet de "contribuer à renforcer le système de sécurité internationale et à assurer au monde les conditions de paix, de stabilité et de développement". L'Algérie, a-t-il poursuivi, "félicite le gouvernement américain pour cette initiative majeure et innovante qui voit le jour à un moment où la menace terroriste est toujours présente dans le monde". A ce propos, M. Messahel a affirmé que l'Algérie "a mesuré, dès le départ, la pertinence de cette initiative, l'a soutenue et est prête à concourir à sa réussite et à son essor". Le ministre a rappelé que l'Algérie "est arrivée à réduire le terrorisme de manière substantielle et significative grâce aux efforts, aux sacrifices et à la mobilisation des potentialités de son peuple et de ses institutions et grâce aussi à une politique de réconciliation nationale initiée par le président de la République, qui a donné ses fruits". A cet effet, "l'Algérie est convaincue que la lutte contre le terrorisme peut valablement être conduite grâce à la détermination et l'engagement des Etats et de la communauté internationale, et ce, dans le cadre d'une politique s'appuyant sur des outils pertinents et des mécanismes efficaces", a-t-il fait valoir. "C'est le sens que nous donnons, en Algérie, au GCTF qui vient en complément et en renfort aux efforts entrepris par l'ONU et par les organisations régionales dans leur lutte commune contre le phénomène du terrorisme", a ajouté le ministre. A ce propos, il a souhaité qu'il y ait "une interaction féconde et des synergies fructueuses entre le forum et ces organisations". Relevant les avancées déjà réalisées dans la conduite du Forum qui a créé cinq groupes de travail thématiques et régionaux, M. Messahel a souligné que l'Algérie s'honore de co-présider, avec le Canada, le groupe chargé du renforcement des capacités au Sahel. Sur ce point précis, il a indiqué que "le gouvernement algérien ne ménagera aucun effort pour la réussite des travaux de ce groupe" dont la première réunion est prévue les 16 et 17 novembre 2011 à Alger. Evoquant la Conférence internationale sur la lutte antiterroriste tenue les 7 et 8 septembre en cours à Alger, M. Messahel a affirmé qu'elle a été "une illustration et un exemple encourageant de coopération internationale telle que recommandée par la Stratégie antiterroriste mondiale de l'ONU puisqu'elle a permis de créer des synergies et des complémentarités entre les différents acteurs". Dans ce sens, il a indiqué que "les résultats de la conférence d'Alger pourront utilement enrichir les discussions du groupe de travail sur le Sahel du forum global de lutte contre le terrorisme". Il est à rappeler que les 30 membres fondateurs du Global Counterterrorism Forum (GCTF) sont l'Algérie, Etats-Unis, Afrique du Sud, Allemagne, Arabie Saoudite, Australie, Canada, Chine, Colombie, Danemark, Egypte, Emirats arabes unis, Espagne, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Jordanie, Maroc, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Qatar, Royaume-Uni, Russie, Suisse, Turquie et l'Union européenne.