ALGER - La réduction du fossé séparant les pays en développement et les pays développés dans le domaine de la normalisation a été revendiquée lundi à Alger lors d'un atelier régional de l'Union internationale des télécommunications sur la normalisation (26-28 septembre). La présidente de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), Zohra Derdouri, a appelé les participants à se pencher sur la problématique de réduction de l'écart en matière de normalisation ainsi que la standardisation des équipements de télécommunications. Soulignant l'importance de la réduction de cet écart, Derdouri a souhaité la création d'un centre régional de normalisation en Algérie. Elle a insisté, à cet effet, sur le rôle "primordial" de la coopération multilatérale prodiguée par l'UIT, estimant que la normalisation ne devrait pas occulter la question "épineuse" de la contrefaçon et l'efficience des moyens de lutte pouvant y faire face. L'atelier régional a fait appel à des universitaires pour parler du rôle de la recherche dans la conception de technologies et leur développement. La secrétaire général de l'Organisation arabe des technologies de l'information et de la communication, la Tunisienne Khedidja Hamouda-Ghariani, a affirmé elle aussi l'importance de réduire la fracture en matière de normalisation, qui a été longtemps la "chasse gardée" des pays développés (Europe et Amérique). "Les régions arabe et Afrique ne devraient plus rester de simples consommateurs de technologies, mais devenir de véritables acteurs en investissant la branche de normalisation", a recommandé Mme Hamouda-Ghariani. De son côté, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, a appelé les entreprises activant dans le secteur des TIC à développer de nouvelles démarches afin de s'adapter aux normes internationales, relevant que les efforts de normalisation des TIC en Algérie sont portés sur la mise en place de mode d'interopérabilité entre systèmes et équipements "pour une meilleure adaptation" avec l'environnement technologique actuel. Il a salué l'intérêt accordé à la question relative à la réduction de l'écart en matière de normalisation au niveau des pays arabes et africains, lesquels, a-t-il dit, "se doivent de relever le défi en se mettant au diapason des standards internationaux dans le secteur des TIC". L'atelier régional sur la normalisation, organisée par l'ARPT en collaboration avec l'UIT, vise à "dispenser des conseils concrets et de bonnes pratiques sur la participation des pays en développement à l'élaboration de normes mondiales et sur le renforcement de leurs capacités d'adaptation aux normes". Les enjeux de la normalisation des TIC dans la région et les mécanismes adéquats permettant d'empêcher la contrefaçon et surmonter les problèmes liés à la conformité et l'interopérabilité, seront débattus lors de cette rencontre auquel prennent part des équipementiers, des experts de l'UIT et de l'Institut national algérien de la propriété intellectuelle. Au cours de cet atelier, une séance de formation interactive simulant une réunion de commission d'études est programmée dans le but d'avoir un aperçu sur diverses questions relatives à la normalisation internationale (organisation, préparation, participation, gestion ...).